Culture

5 questions à la chanteuse Alejandra Ribera

le samedi 24 février 2018
Modifié à 12 h 05 min le 24 février 2018
Par Production Gravite

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(Texte de Marie-Josée Bétournay) La chanteuse Alejandra Ribera s’arrêtera pour la première fois au Vieux Sainte-Martine le samedi 3 mars afin de faire connaître son dernier album This Island. Le Soleil de Châteauguay a posé cinq questions à l’artiste de 35 ans, aux racines écossaises et argentines. Que réservez-vous à votre public au Vieux Sainte-Martine ? Ce sera un show très intime avec deux musiciens avec qui j’ai créé cet album (This Island), soit le contrebassiste Cédric Dindhisen Lavoie et le guitariste Jean-Sébastien Williams. On va jouer toutes les chansons de This Island, quelques chansons de l’album La Boca et probablement un ou deux covers (réalisés il y a quelques années), dont Mommy de Pauline Julien. Les pièces de votre album This Island parle de la lumière du corps humain. Qu’entendez-vous par ceci ? J’ai passé deux ans à Paris, avant cela trois à Montréal. (…) J’étais une étrangère, j’avais beaucoup de temps pour la solitude, du temps pour observer des gens. (La lumière du corps humain) c’est une idée de lumière que l’on peut trouver dans l’obscurité, le courage, la paix, la tranquillité. Quelque chose que tu peux trouver quand tu traverses un moment où tu es un peu perdue. Pourquoi ce souci de la luminosité ? Avec La Boca, j’étais obsédée par un lac glacé en Arctique. J’ai découvert des créatures qui habitaient dans les profondeurs de la mer. Cette fois, This Island, je pars d’une expérience vécue à Chicago où j’ai vu pour la première fois une peinture de Mark Rothko. J’ai été frappée par l’aura de lumière de la peinture, j’ai pleuré. Cette sorte de lumière qui n’est pas évidente, c’est une surprise qui me touche. Vous considérez-vous comme une femme lumineuse ? Oui, je trouve que je suis pleine de lumière et c’est tellement, tellement de travail de partager cette luminosité avec les gens quand je suis sur scène. Les gens pleurent souvent durant les spectacles. On partage une vulnérabilité avec le public, un relâchement des émotions. C’est une expérience la musique. Les gens trouvent que je suis très intense, un peu trop intellectuelle. J’ai un côté très fort qui aime jouer. Votre album La Boca a été vitement acclamé par la critique. Quel sentiment ressent-on, lors de l’écriture d’un nouvel album, après avoir obtenu une telle ovation ? De la pression, peut-être ? J’évite de penser comme ça. La musique c’est pour le plaisir, passer le temps, c’est hyper cool. Tu fais la musique, tu vends l’album, et tout de suite après des gens t’encouragent pour la sortie d’un autre album. (…) Je suis devenue complètement dépressive après (l’album This Island enregistré en parallèle avec une tournée de 30 jours en 2016). Maintenant, je partage mon temps entre Montréal et Londres pour oublier qui je suis et revenir à mon travail. Personne ne me connaît à Londres, je vais écrire là-bas.