Le producteur maraicher Alain Haeck se réjouit que la Commission de protection du territoire agricole du Québec(CPTAQ) refuse à nouveau l’autorisation de l’exploitation d’une carrière chez Agrégats Lefebvre situé tout près de son entreprise agricole à Mercier.

«C’est vraiment un poids lourd qu’on nous enlève sur les épaules», illustre le propriétaire de la Fermes Alain Haeck. M. Haeck et sa conjointe se sont battus pendant plusieurs années pour empêcher que le projet d’Agrégats Lefebvre ne voie le jour. Ces producteurs de poivrons et de brocolis avaient de sérieuses craintes pour leur approvisionnement en eau, une ressource essentielle dans leur domaine.

Un impact potentiel sur les puits

Une étude hydrogéologique déposée à la CPTAQ indiquait que l’exploitation de la carrière occasionnerait un risque important de perte de débit et de manque d’eau pour de nombreux puits environnants. «Nous avons neuf puits pour alimenter nos terres. La compagnie (Agrégats Lefebvre) nous avait dit que ça assècherait nos puits», mentionne M. Haeck. L’agriculteur avait également des craintes que ces terres perdent de la valeur en raison de la proximité du projet.

La CPTAQ reconnait dans sa décision l’importance de l’agriculture et de la production maraichère dans la région. «L’importance de l’apport économique de l’agriculture et la spécificité de la production agricole dans les deux municipalités (NDLR :Mercier et Saint-Isidore) et la région en font une particularité régionale en soi et imposent à la Commission d’être vigilante et prudente en regard du projet soumis», écrit-on dans le nouvel avis publié le 5 mars.

Dans cette décision, la CPTAQ a réitéré son refus qu’Agrégats Lefebvre exploite une carrière sur son site situé sur la Montée Saint-Isidore à Mercier. L’organisme de protection agricole permettra toutefois à la compagnie de faire du remblai sur son site, selon certaines conditions, pour remettre le terrain en état de faire de l’agriculture au cours des prochaines années.

Depuis la publication de l’avis, le 5 mars, une période de 10 jours est ouverte pour toute personne qui souhaite émettre des observations écrites sur le dossier. À la suite de ce délai, la Commission rendra sa décision finale.

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