Châteauguay vend l'ancien Marché Laberge moins cher qu'elle l'a payé
La Ville vend l'ancien Marché Laberge 175 000 $ à Gestion Charest alors qu’elle l’avait payé 485 000 $ en 2014.
L’évaluation au rôle municipal 2016-2018 est de 505 600 $, soit 176 400 $ pour le terrain et 329 200 $ pour la bâtisse.
«Ce prix (175 000 $) a été accepté en considérant, entre autres, le prix de l’évaluation municipale du terrain et le fait que le bâtiment qui s’y trouve sera totalement démoli. Il est également utile de préciser que la Ville vend seulement une partie du terrain qu’elle a acquis en 2014 et non la totalité», spécifie Éric Laparé, agent d’information de la Ville de Châteauguay.
Il rappelle que la municipalité avait accepté de débourser 485 000 $, en 2014, pour acquérir le site en vue d’aligner la rue Wilbrod au boulevard D’Youville à proximité. «L’achat était préférable à un processus d’expropriation potentiellement coûteux avec les propriétaires. La transaction nous permettait également de s’assurer à ce que le prochain bâtiment construit valorise les investissements publics dans le secteur et soit en accord avec la vision de la municipalité à moyen et long terme», poursuit-il.
M. Laparé assure que le nouveau bâtiment «respectera de hauts standards de qualité et générera une activité économique de même qu’une valorisation du secteur, entraînant des revenus de taxes supplémentaires pour la municipalité par rapport aux revenus générés en 2014».
Le projet se concrétisera sur un horizon de deux ans, a-t-il renseigné.
Débat
Pour le conseiller Marcel Deschamps, la démarche ne «tient pas la route». «On perd 400 000 $ dans ce projet-là. Si le Marché Laberge avait vendu, on aurait eu le même projet. C'est complètement scandaleux ! C’est ça bien administrer ? Je ne le crois pas», a-t-il réagi à l’assemblée publique du conseil de Châteauguay de juillet.
«On offre l’opportunité à un promoteur d’ici d’investir 750 000 $, de bâtir du neuf et d’avoir des taxes en conséquence. C’est un projet qui va rajouter de la valeur à ce qui est autour et donc augmenter les revenus de la municipalité et qui, par le fait même, va attirer une nouvelle économie dans le secteur», a répliqué la mairesse Simon.
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