chronique

Chronique vin: tournée à l'Île d'Orléans

le jeudi 23 juillet 2020
Modifié à 13 h 52 min le 23 juillet 2020
Par Valérie Lessard

vlessard@gravitemedia.com

À l’instar de milliers de Québécois, les vacances se dérouleront dans la Belle province cette année en raison de cette attaque sournoise du coronavirus. De plus, la frontière avec le pays voisin est fermée (heureusement d’ailleurs) et les voyages en Europe ne sont pas recommandés. C’est donc une belle occasion de visiter ou revisiter certaines régions du Québec. J’en ai profité pour retourner visiter des vignobles à l’Île d’Orléans. Je dis retourner, car j’avais eu le plaisir de visiter deux domaines par le passé, mais cette fois, j’ai décidé de visiter les six vignobles de l’isle de Bacchus. C’est par ce nom que Jacques Cartier, nomma l’Île d’Orléans lors de son premier voyage en 1535 pour découvrir la Nouvelle France en notant la présence de vignes sauvages sur l’île. Aujourd’hui, l’île compte six villages soit, en tournant à gauche à la sortie du pont : St-Pierre, Ste-Famille, St-François, St-Jean, St-Laurent et Ste-Pétronille. J’aimerais souligner cependant qu’en plus des vignobles, une multitude d’activités ou de produits sont à découvrir. Parmi celles-ci, notons « la maison de nos aïeux » qui trace l’origine des habitants de l’île et de leurs nombreux descendants. Ce musée est situé à Ste-Famille. Dans ce même village, j’ai visité le vignoble du Mitan, propriété de Marcelin Turcotte. Ce fût une rencontre des plus agréable. Il est le seul propriétaire de vignoble, originaire de l’Île d’Orléans et son vignoble est sur les terres ancestrales de son arrière-arrière-grand-père dont voici la maison ancestrale. [caption id="attachment_86950" align="alignnone" width="444"] Maison ancestrale de la famille Turcotte à l'Île d'Orléans. (Photo: Gracieuseté)[/caption] C’est en 1998 que les premières vignes furent plantées. Au début, on cultivait les raisins pour le vendre à d’autres vignobles au Québec. Puis, en 2006, il le saut et les premières bouteilles sont produites avec l’aide de l’œnologue David Cotineau. Depuis, ce n’est pas moins de dix cuvées qui sont offertes aux amateurs, directement au vignoble. Fait intéressant, toutes les étiquettes des vins sont illustrées d’aquarelle de l’artiste Marie-Claude Langevin. Je vous propose ici mes coups de cœurs lors de cette belle rencontre avec M. Turcotte. Bonne découverte! Pour vous en procurer, il faut passer au vignoble. On joint donc l’utile à l’agréable.

L’Héritage

L’assemblage de Frontenac gris et blanc auquel se joint le cépage Crescent et du muscat produit un vin d’un beau jaune pâle. Le nez offre des notes de poires, de fruits exotiques et une pointe florale. L’acidité fraîche de ce vin se combine très bien avec ses huit grammes de sucre résiduel. Il en ressort un vin demi-sec qui se mariera parfaitement à des mets asiatiques ou un poisson à chair blanche. Prix 18.00$

Le Rigolet

J’ai bien aimé ce vin rouge élaboré avec les cépages Marquette, Ste-Croix, maréchal Foch, et Lucy Kulhman. L’assemblage se fait dès le départ, car tous les cépages sont mis en cuve  à la suite de la  vendange. Il en résulte un vin d’une teinte d’un beau rubis. Au nez, on perçoit de petits fruits rouges et de la cerise. Des effluves de bois sont présentes dues aux copeaux de chêne ajoutés lors du vieillissement du vin en cuve. En bouche, l’acidité rafraîchissante combinée aux tannins légèrement enrobants ne laisse pas percevoir les huit grammes de sucre résiduel. Il en résulte un vin souple offrant une belle persistance. Des charcuteries et des plats en sauce tomate seront en bonne compagnie avec ce vin.

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