chronique

Comment lisez-vous un bouquin?

le mardi 20 février 2018
Modifié à 9 h 22 min le 20 février 2018
Par Production Gravite

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Y a-t-il une façon spécifique de lire un bouquin? Pour moi, oui. Je lis lorsque le temps me le permet. En ouvrant un livre, j’ai la certitude que je pourrai me rendre à la dernière page en moins de trois semaines. Commencer un livre et le terminer deux mois plus tard, ce n’est pas pour moi. Premier réflexe : avant même de lire la première page, je me rends à la fin du livre voir le nombre de pages. Je fuis les briques de plus de 500 pages. En le feuilletant, je me permets de lire au passage une ligne ou deux du dernier chapitre. Ce geste ne me dévoilera pas la fin de l’histoire, quand même. Après coup, je commence la lecture. Et à la fin d’un livre, que se produit-il? Je me permets de prendre une pause avant d’en ouvrir un second de peur de mêler les histoires. Dans ma sélection, je fais fi des bouquins au contenu trop descriptif. Mettre le nez dans un ouvrage où l’auteur y détaille la robe de son personnage sur trois pages m’énerve. J’en perds le fil de l’histoire. C’est désolant, je dois reprendre certains passages. Cette seule idée pourrait m’inciter à refermer le bouquin et ne plus jamais l’ouvrir. Longtemps j’ai acheté des livres en librairie, puis j’en ai emprunté plusieurs auprès de gens de mon entourage. Il y a quelques années, j’ai découvert la bibliothèque publique de ma municipalité. J’y trouve un bonheur de la fréquenter. J’erre dans les allées, je découvre des auteurs et je repars bien souvent avec des ouvrages bien loin d’être des best-sellers. Lire me détend. Le livre m’accompagne dans ma chambre à coucher. Je feuillette un chapitre ou deux avant de tomber endormie. Le livre me suit aussi au salon. Je l’ouvre après avoir syntonisé une chaîne musicale et m’être servi un verre de vin. J’ai cette mauvaise habitude de relire très rarement un livre. Et pourtant… récemment, j’ai plongé dans ma bibliothèque personnelle pour chercher Salut les amoureux de Sophie Durocher, un livre au contenu léger idéal en ce mois de l’amour. En l’ouvrant, j’ai découvert un signet égaré depuis longtemps. Il est de bois et a été acheté lors d’un voyage à Boston. La morale de cette histoire : ne jetez jamais vos livres et surtout, lisez-les encore et encore.