Opinion

Enfin un cours d’économie sur les finances personnelles!

le lundi 11 septembre 2017
Modifié à 0 h 00 min le 11 septembre 2017
Par Valérie Gagnon

vgagnon@gravitemedia.com

ÉCONOMIE. Je suis ravie de savoir que depuis la rentrée scolaire, les étudiants du secondaire cinq ont droit à un cours d’éducation financière axée sur une saine gestion de l’argent afin d’éviter le surendettement.

Après huit ans, il était temps. Le ministère de l’Éducation a dû constater le niveau d’endettement des jeunes et s’est responsabilisé. Je me rappelle de mon cours d’économie au secondaire, il y a plus de 10 ans. C’était plate, d’un ennui total quand on parlait de faillite, de taxes et de PIB. J’aurais aimé qu’on m’explique c’est quoi une garantie; en quoi ça consiste. C’est quoi un REER? Un CELI, ça implique quoi? Non, je n’ai rien appris de tout ça. Je dirais que l’éducation financière devrait débuter dès la première année du secondaire. La sensibilisation au crédit doit se faire. C’est trop facile d’avoir accès à une carte de crédit. La réglementation devrait être plus stricte. Si à 18 ans, un jeune adulte peut avoir accès à du crédit, il est primordial qu’il sache que parfois; ça peut être un piège. Après tout : l’argent ne pousse pas dans les arbres!

Pas qu’à l’école l’éducation aux finances

Ce n’est pas qu’au système scolaire qu’il faut s’en remettre pour créer une génération moins endettée, mais aussi aux parents. Je crois que c’est nécessaire que les enfants manipulent l’argent. Juste le fait de leur donner un 5$ en échange d’une tâche quelconque, c’est un premier pas. Ensuite, il faut s’attaquer aux Visa et MasterCard de ce monde, non pas en les diabolisant, mais en les démystifiant. Ce n’est pas mauvais en soi, il s’agit de savoir s’en servir. Si nous formons collectivement de futurs citoyens informés, probablement que ces jeunes tireront profit de ces avantages. Des sites comme Option consommateur et l’Union des consommateurs sont de bonnes ressources. Peu importe, je suis persuadée qu’un humain, si petit qu’il soit, peut comprendre les grandes lignes d’une saine gestion de ses finances personnelles. D’ailleurs, quand vous vous promenez en voiture et que vous entendez la fameuse comptine «Pour en finir avec vos dettes; dette.ca», plusieurs fois en passant d’une chaîne radio à l’autre pour trouver une bonne chanson, j’espère que ça vous interpelle. Pas dans le sens que j’espère que vous avez des dettes et que vous allez contacter la firme parce que le slogan vous reste dans la tête. C’est plutôt que j’ose idéaliser que dans une décennie, il y ait une pub comme « Pour investir de façon intelligente; investissez.ca». Cela voudrait dire que les futures générations auront appris à épargner.