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Entrevue avec un trappeur

le dimanche 15 octobre 2017
Modifié à 10 h 16 min le 15 octobre 2017
Par Michel Thibault

mthibault@gravitemedia.com

Piégeur certifié, Sacha Haineault participe cet automne à la capture de castors à Châteauguay. Une activité que tous ne voient pas d'un bon oeil. Il a accepté d'accorder une entrevue au Soleil de Châteauguay pour la démystifier. «C'est délicat parler de ça. Certains ont des préjugés», observe Sacha Haineault. «On fait ça avec respect», souligne-t-il. Les pièges et les techniques utilisés sont approuvés par le gouvernement, fait-il valoir. «Les pièges doivent être mortels. Ils sont à double frappe. Une qui brise le cou et l'autre la colonne vertébrale. L'animal ne souffre pas», explique Sacha Haineault. La chair des castors capturés est consommée. La fourrure et la peau sont transformées en produits dérivés comme des mitaines ou des oreillers. «On ne gaspille pas l'animal. On le respecte», insiste M. Haineault. [caption id="attachment_33617" align="alignnone" width="521"] En fourrure de castor[/caption] La trappe du castor a été à la base de la fondation du pays, rappelle-t-il. Et sa pratique est maintenant en voie de disparition. «Le marché de la fourrure est complètement à terre. Il ne reste plus beaucoup de trappeurs qui gagnent leur vie avec ça. C'est plus un hobby», observe Sacha Haineault. Pompier de profession, il pratique lui-même le piégeage comme un loisir. Et la chasse à la sauvagine. Et il est actif au sein de l'organisation Canards Illimités vouée à la sauvegarde des milieux humides, détaille-t-il pour montrer son attachement à la nature. «Le but c'est de contrôler la population de castors. Pas l'éliminer. On perpétue une tradition et on rend service», conclut-il. À lire aussi : Castors trappés pour le bien des arbres