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Invention : un détecteur de monoxyde de carbone qui aère le garage

le dimanche 18 juin 2017
Modifié à 0 h 00 min le 18 juin 2017
Par Valérie Lessard

vlessard@gravitemedia.com

Gilles Morin, de Mercier, et son fils, Jean-Québec, ont une passion commune : les inventions. Leur petite dernière en liste : la création d’un mécanisme permettant d’aérer un garage en cas de détection de monoxyde de carbone. Loin de vouloir faire de l’argent avec cette invention, ils souhaitent simplement la faire connaître. 

Cette idée a d’abord germé dans la tête de Gilles Morin, touché de près par une tragédie liée au monoxyde de carbone. En octobre 1990, la famille de sa cousine a été décimée, tous asphyxiés dans leur sommeil par le monoxyde de carbone d’une voiture laissée en marche dans le garage. Cinq personnes sont décédées.

Électricien de formation, M. Morin voulait trouver un moyen d’éviter une autre tragédie. «Le problème c’est que je ne connaissais personne avec un garage», explique-t-il.

L’occasion de développer son idée s’est présentée lorsque son fils Jean-Québec, électromécanicien, a entrepris la construction d’un garage. Il a embarqué dans le projet de son père. «Avec les démarreurs à distance, on peut accrocher le bouton et mettre la voiture en marche par erreur. Les conséquences peuvent être terribles», relate le jeune père de famille.

Après plusieurs mois de tests, les deux patenteux ont mis au point un relais électrique entre le détecteur de monoxyde de carbone et l’ouvre-porte du garage qui permet à ce dernier de s’actionner si le gaz toxique est détecté. La porte de garage qui s’ouvre permet d’aérer la pièce. À ce jour, il existe seulement deux exemplaires de cette invention. Ils ne souhaitent pas breveter leur invention ni la commercialiser eux-mêmes, car les frais sont trop élevés. «Nous voulons plutôt sensibiliser les gens et leur permettre de rendre leur garage très sécuritaire pour quelques dollars seulement», souligne Jean-Québec Morin. Ils seraient aussi ouverts à ce qu’une entreprise commercialise leur projet.

Plusieurs inventions derrière la cravate

La famille Morin n’en est pas à sa première création. Pour Gilles Morin, patenter est un véritable loisir. «Ça coûte moins cher que de jouer au golf», rigole-t-il. Dans les années 1970, il a inventé le démarreur à distance pour automobile, pour lequel il a d’ailleurs eu un brevet. Plus récemment, Messieurs Morin ont mis au point un système reliant un détecteur de fumée au circuit d’éclairage d’une pièce maîtresse de la maison. Lorsque la pile du détecteur de fumée devient faible ou défectueuse, le circuit d’éclairage de la pièce est coupé. «Tant et aussi longtemps que la pile du détecteur ne sera pas remplacée, il n'aurait pas d'éclairage possible dans cette pièce.», explique M. Morin. Les deux Merciérois avaient d’ailleurs présenté le fruit de leur travail à l’émission Dans l’œil du dragon, mais aucun dragon n’avait investi dans leur projet. Mais cela n’arrête pas ces deux hommes créatifs. L’avenir nous dira quelle autre idée germera dans leurs têtes.