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Mouvement pour George Floyd: le directeur du service de police de Châteauguay réagit

le jeudi 11 juin 2020
Modifié à 9 h 03 min le 11 juin 2020
Par Valérie Lessard

vlessard@gravitemedia.com

Invité à commenter le mouvement contre les violences policières et le racisme à l’égard des personnes noires, le directeur du Service de police de Châteauguay Stéphane Fleury se dit «convaincu» que ses policiers ne sont pas racistes et affirme que l’emploi de la force chez les policiers est très encadrée au Canada. À lire aussi : Manifestation antiracisme pacifique à Châteauguay Comme bien des gens, le chef de police de Châteauguay a vu les images du policier de Minneapolis qui a maintenu son genou sur le cou de l’Américain Georges Floyd pendant de longues minutes à la fin mai. Ce dernier est décédé à la suite de son arrestation. « Je pense que les images parlent d’elles-mêmes, commente M. Fleury. Ici au Québec, les policiers sont formés pour répondre à la menace et à la résistance par l’emploi de la force. Et c’est très encadré. La force doit être proportionnelle à la menace. C’est évident que dans ce cas, la personne n’offrait plus une grande résistance.» Ces images qui ont fait le tour du monde ont remis à l’avant-plan les questions de profilage racial et de brutalité policière. À Châteauguay, la diversité culturelle est bien présente. Stéphane Fleury, qui dirige le service de police de Châteauguay depuis bientôt 10 ans, ne croit pas que ses policiers sont racistes. «Certains ont peut-être des préjugés plus forts, c’est possible, mais ça ne doit pas interférer dans leur travail, souligne-t-il. On traite tout le monde de la même manière.» Le service de police de Châteauguay a une politique de prévention du profilage racial ou social. Diversité chez les policiers Au sein du corps policier, 14 agents de la paix sur les 94 à l’emploi du service sont issus des minorités ethniques. Le directeur affirme que l’origine ethnique n’a pas d’influence sur le critère d’embauche d’un policier, mais le fait d’avoir une diversité culturelle dans l’équipe peut aider à comprendre la réaction, par exemple, de certaines cultures à l’égard de la police, selon lui. « Peu importe son origine, une personne qui se fait interpeler par la police peut avoir une perception personnelle de la situation, qui pour certains peut sembler raciste », croit M. Fleury. «On doit toujours voir, à la base, pourquoi le policier est intervenu», explique-t-il. Police surveillée Le directeur rappelle que le travail d’un policier est très encadré.  «Il n’y a pas beaucoup d’excuses pour un policier», fait-il valoir. Plusieurs organismes indépendants, comme le Commissaire à la déontologie policière et le Bureau des enquêtes indépendantes, ont pour mandat de veiller à ce que le travail de la police soit fait correctement. Une manifestation antiracisme a lieu le samedi 6 juin à Châteauguay. Le service de police a collaboré avec les organisatrices et a assuré la sécurité des quelque 300 manifestants. [caption id="attachment_83452" align="alignnone" width="444"] Environ 300 personnes ont participé à une manifestation antiraciste à Châteauguay.[/caption] (Crédit photo:Gracieuseté Jean-François Primeau)