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Un candidat à la mairie de Mercier a connu un passage houleux à La Tuque

le lundi 21 août 2017
Modifié à 0 h 00 min le 21 août 2017
Par Valérie Lessard

vlessard@gravitemedia.com

Le candidat à la mairie de Mercier Daniel Prince a connu une fin de contrat houleuse à la Ville de La Tuque en 2005 comme directeur général. L’aspirant maire soutient qu’il n’a rien à se reprocher.

À l’automne 2004, M. Prince avait été suspendu avec solde par le maire de La Tuque de l’époque. Ce dernier avait demandé une enquête administrative sur la direction générale de la municipalité à la suite de la construction d’une piste de vélo extrême à l’insu du conseil municipal. Le journal L’Écho de La Tuque a rapporté que sept dossiers reliés à la direction générale ont été étudiés par l’avocat Jean-Félix Racicot, responsable de l’enquête.

Si certains dossiers n’ont mené à aucun reproche de la part de Me Racicot, d’autres ont soulevé des questions de présence ou d’apparence de conflit d’intérêts. Dans l’histoire de la construction d’une piste de vélo extrême, l’initiateur du projet était le fils de Daniel Prince. Selon L’Écho de La Tuque, le conseil municipal l’ignorait. Cette information aurait dû être transmise aux élus, conclut Me Racicot dans son rapport.

L’avocat fait état de l’apparence de conflit d’intérêts lorsqu’une personne liée à une compagnie d’assurances a acheté des billets de spectacles pour la compagnie de la conjointe de M. Prince tout juste après le renouvellement du contrat de police d’assurances collectives de la Ville.

Seul Daniel Prince a témoigné sous serment. Dans son rapport, l’avocat Jean-Félix Racicot précisait qu’il fallait garder en tête que les personnes qui ont témoigné pouvaient avoir transmis des informations trompeuses ou erronées, toujours selon ce que rapportait le journal local.

Victime d’une vendetta, dit M. Prince

Questionné au sujet de ce rapport, le candidat à la mairie de Mercier assure qu’il n’a jamais rien eu à se reprocher dans cette histoire latuquoise. Il dit avoir été victime d’une vendetta. «Quand on m’a dit qu’il y aurait une enquête, j’ai offert mon entière collaboration puisque je n’avais rien à me reprocher», explique-t-il. M. Prince affirme que cet épisode de sa carrière a été difficile pour lui et sa famille. Il travaillait depuis 25 ans à La Tuque. «Il y a eu un avis public qui disait: si vous avez quelque chose à dire sur Daniel Prince, rencontrez Me Racicot. C’est épouvantable d’avoir permis ça», déplore M. Prince.

Après les conclusions de l’enquête, il dit s’être assis avec le conseil municipal et il aurait pu réintégrer son poste. «Je voulais quitter la Mauricie», indique celui qui a grandi dans cette région. C’est à ce moment d’ailleurs qu’il s’est établi à Mercier. Il a décroché un emploi de trésorier à la Ville de Mercier en juin 2005 et est devenu le directeur général quelques mois plus tard. L’Écho de La Tuque rapporte que toute cette affaire a coûté plus de 300 000 $ à la municipalité.

Plainte d’un employé de Mercier

Le mandat de directeur général de M. Prince à Mercier a aussi été marqué par des remous. En 2009, un employé a porté plainte contre lui pour harcèlement psychologique à la Commission des relations de travail. L’affaire s’est réglée hors-cour. Mercier a versé 125 000 $ au plaignant. Daniel Prince est demeuré directeur général de la Ville jusqu’à son départ pour le privé en janvier 2011. Questionné à ce sujet, M. Prince affirme qu’il n’avait rien à se reprocher. «Je suis resté très surpris de cette plainte», confie-t-il. L’aspirant maire indique que c’est lui qui avait implanté la procédure de plainte pour harcèlement psychologique à la Ville de Mercier. 

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