20 ans à combler des gens qui aiment apprendre pour le plaisir

Depuis 20 ans, les personnes de 50 ans et plus de Châteauguay et Mercier peuvent retourner sur les bancs d’école simplement pour le plaisir d’apprendre grâce à l’Université du troisième âge.  Pour souligner l’anniversaire, une fête a été organisée au Centre culturel Vanier, le mercredi 5 décembre, alors que le groupe châteauguois ÉkHO a offert une prestation musicale.  Environ 140 personnes ont assisté à l’événement.   Plus de 300 étudiants ont participé aux activités de l’Université du troisième âge (UTA) dans la région à la session d’automne 2018, que ce soit au Centre culturel, au Vice Versa, dans un local de la Caisse populaire Desjardins ou au Centre Roger-Tougas à Mercier.   Depuis 13 ans, le Châteauguois Henri Pelland, qui est le doyen des étudiants de la région, avec ses 88 printemps, suit avec passion des cours et assiste à des conférences organisées par l’UTA, parrainée par l’Université de Sherbrooke.  « On traite de toute sorte de sujets qui touchent toutes les sphères de la société avec des présentateurs de renommée. C’est très intéressant, chacune des causeries auxquelles j’ai participé était spéciale », a-t-il dit.  Parmi les cours offerts, il y avait un cours sur la Bretagne en plus d’un cours sur la situation contemporaine au 21e siècle donné par le spécialiste de la politique américaine et des relations internationales Donald Cuccioletta. Parmi les dix conférences également offertes, une conférence sur l’Alzheimer et l’aide médicale à mourir a été présentée par l’avocate et infirmière Me Danielle Chalifoux. Les sujets ont changé en 20 ans tout comme les connaissances des étudiants, comme l’explique la présidente du comité de Châteauguay-Mercier de l’Association de l’Université du troisième âge antenne Montérégie.   « Avec l’arrivée de l’ordinateur, les gens sont plus axés sur l’actualité. Ils suivent les choses. Ils veulent comprendre. Le thème qui a toujours intéressé les gens le plus c’est l’histoire. Les gens aiment aussi qu’on touche à toute sorte de sujets comme la philosophie, les arts, la peinture et la musique. On essaie de toucher aux intérêts de tout le monde », a souligné Christiane Tisseur.  Elle ajoute que les méthodes d’enseignement ont également changé, alors que les étudiants sont maintenant friands de technologie.   « Anciennement on avait des diaporamas et même des acétates sur rétroprojecteur. Maintenant, ce n’est plus envisageable du tout. Ça prend vraiment la présentation PowerPoint. Quand on ne l’a pas, je peux vous dire qu’on se le fait dire rapidement. Les gens sont très exigeants là-dessus », a observé Mme Tisseur.  Cependant, Mme Tisseur insiste pour dire qu'en 20 ans, il y a des choses qui n'ont pas changé. « Ce qui n'a pas changé chez nos abonnés: la curiosité et le désir d'apprendre. Ce sont des gens intéressés par toute sorte de sujets et ça, ça n'a pas changé. L'atmosphère y est conviviale et n'est pas guindée », a-t-elle ajouté. À la prochaine session, en hiver 2019, un cours sur la Loire sera présenté en plus de conférences notamment sur l’actualité politique internationale ou sur les couleurs musicales des peuples du monde.