COVID-19

Un couvre-feu et d'autres mesures pour freiner les hospitalisations

le jeudi 30 décembre 2021
Modifié à 18 h 17 min le 30 décembre 2021
Par Eric Tremblay

etremblay@gravitemedia.com

Un couvre-feu sera appliqué entre 22 h et 5 h à partir du 31 décembre. (Photo Journal Saint-François - Archives)

"C'est un geste qui est extrême parce que la situation est extrême", a souligné François Legault jeudi après-midi. Des mots lourds de sens au moment où le premier ministre du Québec annonçait des mesures sanitaires supplémentaires, notamment le retour du couvre-feu.

À compter du 31 décembre, il sera interdit, sauf pour certaines exceptions, de circuler entre 22 h et 5 h. Le premier ministre a affirmé qu'il était impossible de gérer un couvre-feu à deux vitesses, pour la population vaccinée et non-vaccinée. L'interdiction de circuler vise la minorité qui ne respecte pas les consignes. Parce que bien que cette couche de la population ne correspond qu'à 10 % de l'ensemble de la population, sa décision à des impacts soutiennent les experts.

En une semaine, le nombre d'hospitalisations liées à la COVID a doublé. Il a atteint 939 lits. Avec plus de 16 000 cas appréhendés pour demain, il y a péril en la demeure. "Dans les prochaines semaines, il y a un risque que les hospitalisations dépassent la capcité, a lancé le premier ministre. Le nombre d'employés absents à cause de la COVID a aussi doublé pour atteindre 12 500. Je n'ai pas besoin de vous dire que ces deux effets combinés font qu'il y a un risque plus grand de rupture."

Bien que le couvre-feu ne soit soutenu par aucune donnée scientifique, on est d'avis qu'il s'agit d'une mesure adéquate pour limiter les rassemblements. François Legault a garanti que le couvre-feu serait levé dès que la situation dans les hôpitaux le permettrait.

Des amendes entre 1000 $ et 6000 $ pourraient être données aux gens qui ne respecteraient pas cette mesure.

Retour à l'école reporté

D'autres mesures s'ajoutent dans ce que le premier ministre a qualifié de "grand coup à donner".

Le gouvernement qui a toujours favorisé le maintien des enfants à l'école a aussi pris la décision de reporter le retour en classe. Les enfants seront de retour en présentiel le 17 janvier. D'ici là, le télé-enseignement sera proné pour les élèves du primaire ainsi que les étudiants du secondaire, des cégeps et des universités. "On va tout faire pour ouvrir les écoles le 17 janvier, a poursuivi le premier ministre. Ce seont les premières qu'on va ouvrir. "

Les services de garde demeurent ouverts; quant à ceux en milieu scolaire, ils ouvriront leurs portes pour les parents qui occupent un métier de services essentiels.

Les salles à manger des restaurants seront fermées. Le sport intérieur n'est plus autorisé. Les rassemblements privés sont aussi interdits, sauf exception, à compter de demain. Les commerces seront fermés les trois prochains dimanche, une mesure pour donner un peu d'air en cette période de pénurie de main-d'oeuvre et de contamination élevée.

"'S'il y a une chose que j'ai apprise depuis le déut de la pandémie, c'est qu'on doit réagir rapidement, a avoué François Legault. Quitte à s'ajuster en cours de route."

Le passeport vaccinal étendu ?

La société est fragilisée. À l'image de la planète alors que, de jour en jour, le nombre de personnes infectées par le coronavirus augmentent. François Legault s'est adressé aux personnes qui n'ont toujours pas reçu le vaccin contre la COVID. "Chez les 18 ans et plus, les non-vaccinés représentent 10 % de la population, mais 50 % des hospitalisations, a-t-il dit. Ces personnes ont 10 fois plus de chance d'être hospitalisé. Mettez-vous à la place du personnel dans les hôpitaux qui voit la moitié des patients qui sont non-vaccinés."

Il a ajouté comprendre la colère qui fait son chemin. Comme il est difficile d'obliger la vaccination, le premier ministre a demancé à son équipe de voir la possibilité d'élargir le rôle du passeport vaccinal pour protéger les non-vaccinés d'eux-mêmes.

Le personnel COVID

François Legault est aussi revenu sur l'annonce faite plus tôt cette semaine sur la possibilité de retourner dans le réseau de santé des employés asymptomatiques. "Ce n'est pas idéal, a-t-il convenu. Mais si on a le choix entre être soigné par un employé qui porte son masque N95 ou ne pas recevoir de soins du tout, les gens vont préférer se faire soigner. "

Le premier ministre a affirmé que ce n'était pas le genre de fin d'année qu'il avait souhaité. Le resserement des mesures sanitaires, 22 mois après le début de la pandémie, pèse lourd sur le moral. "On a tous un devoir pour que tous soient soignés, a-t-il laissé entendre. Pour sauver des vies. On va vivre des jours très durs. C'est important plus que jamais de prendre soin les uns des autres. Bonne année 2022 quand même."