Éducation

Des adolescents fondent un Tigidou Club

le jeudi 27 septembre 2018
Modifié à 10 h 45 min le 27 septembre 2018
Par Marie-Josée Bétournay

mjbetournay@gravitemedia.com

Parce que des jeunes demeurent assis à ne rien faire, Alexandre Turgeon et Mikael Gagnon Fournier, deux étudiants et membres de l’équipe d’improvisation de l’école Louis-Philippe-Paré à Châteauguay, ont fondé un club jeunesse cet été. Le Tigidou Club vise l’amusement et le développement d’un réseau social chez les adolescents attirés par les arts, précise Alexandre Turgeon. «Le club a permis à beaucoup de jeunes de développer une confiance, se faire des amis. Des gens sont timides, ils ont peur de socialiser. Le club c’est une famille. On est lié comme des chaînes», dit-il. [caption id="attachment_50159" align="alignleft" width="521"] Alexandre Turgeon, cofondateur du Tigidou Club.[/caption] Le Tigidou Club regroupe 10 jeunes de Châteauguay et Mercier âgés de 14 à 17 ans. Les membres se réunissent une fois par semaine, dans le sous-sol de Mikael Gagnon Fournier. Ils profitent aussi des pauses et de l’heure du lunch à l’école pour discuter ensemble, précise Alexandre en ajoutant que le club est à la recherche d’un local plus spacieux. Pendant les rencontres, les jeunes oublient leur cellulaire le temps de socialiser avec les autres. «Avant les jeunes jouaient dehors, ils faisaient du skate. Aujourd’hui, avec les réseaux sociaux, il y a plus d’intimidation, plus de dépression, de problèmes avec les cellulaires. Les gens développent une dépendance avec leur téléphone», croit-il. À 16 ans, Alexandre approuve les téléphones intelligents dans la mesure où les gens en font un bon usage. «Je m’en sers pour contacter des gens, faire mes devoirs sur Internet, des travaux personnels, texter mes amis», affirme celui qui avoue avoir été dépendant de son cellulaire. Dans son cas, l’écriture l’a sauvé, avoue-t-il. Les membres du Tigidou Club travaillent à la production d'un documentaire sur des sujets qui touchent les jeunes, dont le harcèlement. «Il y a plein de trucs sensibles qui méritent d’être discutés, des choses réelles de la vie», résume Alexandre. Le cofondateur du club, passionné de théâtre, invite les jeunes de 13 à 17 ans «qui ont des ambitions» en musique, chant, photographie ou toute autre forme d’art à se joindre à eux. Le groupe échange également sur des enjeux mondiaux, dont l’environnement.