Justice

Allstate doit payer 3700 $ pour un gazebo qui a détruit une piscine

le mardi 22 janvier 2019
Modifié à 13 h 24 min le 22 janvier 2019
Par Michel Thibault

mthibault@gravitemedia.com

La compagnie Allstate a été condamnée à payer une indemnisation de 3700 $ pour une piscine détruite par un gazebo. Le gazebo en question appartenait à des clients de l’assureur à Châteauguay. Il a causé les dommages chez une voisine dans ces circonstances : «Le 4 mai 2018, lors de grands vents, le belvédère (gazebo) des défendeurs s’envole, franchit la clôture de six pieds de haut entre les deux propriétés et tombe à la renverse dans la piscine hors terre de madame», détaille le juge Claude Montpetit, de la Cour des petites créances, dans un jugement rendu le 4 décembre 2018. Le gazebo est resté dans la piscine jusqu’au 3 octobre, soit pendant 5 mois, sans que Allstate ne réponde favorablement aux demandes d’indemnisation formulées tant par ses clients que la voisine. Celle-ci a alors décidé d’intenter une action en justice. Allstate ne voulait pas payer la note. L’entreprise a soutenu devant le juge que les dommages résultaient «d’un événement imprévisible et irrésistible constituant un cas fortuit pour lequel ils ne peuvent être tenus responsables». Le tribunal a rejeté cette défense. «Les défendeurs n’ont produit aucun rapport d’expertise ni aucun rapport météorologique qui auraient supporté leurs prétentions. La production du bulletin de nouvelles télévisées est insuffisante et ne fait pas preuve des allégations d’imprévisibilité et d’irrésistibilité de la situation», écrit le juge dans sa décision. Il condamne Allstate à rembourser 1300 $ représentant la valeur de la piscine détruite, 1260 $ de frais d’installation d’une piscine neuve, près de 500 $ pour l’enlèvement des débris, 500 $ pour les ennuis et inconvénients et 150 $ pour le remplacement de la toile d’hiver, pour un total de 3700 $. @ST:Gazebo mieux fixé @R:Quant au propriétaire du gazebo, il a retenu une leçon de sa mésaventure. Il avait installé lui-même la structure qui s’est envolée. Il ne l’avait pas attachée au sol, pensant que son poids suffirait à la garder en place. Il a «corrigé son erreur à l’été 2018 en faisant installer un nouveau belvédère par des experts qui ont fixé les poteaux au sol avec des ancrages appropriés», lit-on dans le jugement.