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Barrage à Châteauguay : "J'ai failli mourir" témoigne Maxime Hébert

le jeudi 18 juin 2020
Modifié à 17 h 09 min le 18 juin 2020
Par Michel Thibault

mthibault@gravitemedia.com

Maxime Hébert est venu bien près d’allonger la liste des victimes du barrage recelant un piège mortel à Châteauguay. Il a raconté sa terrible mésaventure à la suite d’un article sur le sujet publié au cybersoleil.com. À lire aussi : Le piège mortel méconnu d'un barrage inquiète «J’y suis allé à cet endroit il y a 15 ans et j’ai failli mourir », raconte le résident de Ville Saint-Laurent. À l’époque, il habitait à Mercier. Il avait 19 ans. Il se rappelle que c’était « une belle journée d’été ». Il s’est rendu au barrage avec un ami. « Tout allait bien, on marchait sur le bord du barrage dans l’eau, relate-t-il. J’avais vu une enseigne danger, je crois, mais quand on est jeune danger c’est mort assurée, c’est attirant et on se dit que l’on va faire attention, sans me douter que … en dessous de cette eau calme, il y a en effet un danger mortel, un trou d’environ 40 à 60 cm de diamètre qui aspire tellement fort. »

Par chance, seulement une de mes jambes a été aspirée, sinon je n’aurais pas pu m’en sortir.
Le trou en question, c’est le fameux passage pour poissons. « Tout s’est passé si vite, témoigne M. Hébert. Je marchais sur le bord du barrage dans un mètre d’eau. Tout allait bien, et une seconde plus tard, je suis sous l’eau à l’horizontale. En panique, je ne comprends rien ! Une chance que je peux soulever le haut de mon corps pour prendre une bouffée d’air car j’ai tout perdu mon air en panique en dessous de l’eau. J’ai une seule jambe coincée et l’autre jambe me sert à essayer de sortir de la succion. Pas capable… Je reprends de l’air… Et je ne sais pas où j’ai pris ma force mais j’ai réussi à me hisser hors du trou. » [caption id="attachment_84175" align="alignnone" width="2560"] Le barrage dangereux[/caption] « Mon ami qui m’avait vu disparaître n’y comprenait rien, poursuit Maxime Hébert. Je lui dis de ne pas s’approcher du barrage et que l’on doit quitter immédiatement. Mon ami me supporte car je suis en état de choc et nous retournons sur la terre ferme et, au loin, à la même hauteur que nous mais sur la route qui longe la rivière, il y a une voiture de police qui a vu toute la scène. Voilà. » L’homme de 35 ans se désole que le danger soit toujours présent. « De voir que c’est toujours un problème non réglé, qu’ils n’ont pas construit une cage en fer autour de ce trou me révolte », écrit-il. « Une enseigne danger n’est pas suffisante ! Je vous le dis, ce barrage est très attirant pour un jeune. Svp faites quelque chose ! » conclut-il.