Billet d'humeur : Vicky la battante

La vie gagne parfois, non?

Ces dernières semaines, Vicky n’arrêtait pas de m’impressionner. Je la sentais en pleine possession de ses moyens. Comme jamais. Les ailes complètement déployées. Une vraie machine de travail en plus. Capable de venir à bout de n’importe quel défi. Et mandat difficile. Une véritable force. De l’ordre d’une super héroïne.

Je lui ai dit plus d’une fois que je la trouvais bonne. Qu’elle était inspirante à voir aller. Elle le sait peut-être, mais elle me fait beaucoup penser à moi à mes débuts. Elle a beaucoup de volonté. De soif d’apprendre. De s’améliorer.

Ce, malgré ses ennuis de santé. Ses maux de tête fréquemment. Son acouphène. Sans compter les séquelles d’une banale intervention chirurgicale qui n’a pas tourné comme prévu. L’hypothéquant à tout jamais. Avec lesquelles elle doit vivre. Le genre d’effet secondaire qui arrive à moins de 1% de la population.

Au lieu de s’apitoyer sur son sort, elle s’est retroussé les manches. A continué de regarder vers l’avant. Elle gardait le sourire au travail. Restait de bonne humeur. Mais elle demeurait souffrante. Elle a donc insisté à plus d’une reprise pour que les médecins trouvent la source de ses maux de tête. Qu’on lui confirme que son acouphène n’était pas le fruit de son imagination. Et elle a bien fait.

Récemment, on lui a diagnostiqué un kyste colloïde au cerveau, soit une rare tumeur bénigne. Anormalement gros. La nouvelle a été autant un choc qu’une délivrance pour elle. Parce qu’elle cherchait à se faire soigner. Mais que c’était également une nouvelle source de stress. Elle était encore traumatisée par sa plus récente intervention chirurgicale. Puis, disons les vraies choses, personne n’a envie qu’on lui joue dans le cerveau…

«La vie est dans la santé, non dans l’existence.»

-Ariphron de Sicyone

Pandémie oblige, le verdict est tombé plus tard que voulu. Et c’est presque en catastrophe qu’on l’a amenée au bloc opératoire.

Après l’opération, le chirurgien lui a expliqué que le kyste bloquait le liquide destiné à sa colonne vertébrale. Qu’elle aurait pu rester paralysée du jour au lendemain. Ou, encore pire, en mourir.

Pour une fois ici, la vie fait bien les choses. Je te souhaite Vicky de reprendre toutes tes forces. Et de revenir – quand ce sera le temps - au travail plus en forme que jamais. Quand je me plaindrai, n’hésite pas à me rappeler qu’il faut la chérir cette vie. Santé Vicky!