chronique
Opinion

Billet d'humeur : À moi, de moi

le vendredi 04 décembre 2020
Modifié à 15 h 46 min le 01 décembre 2020
Par Hélène Gingras

hgingras@gravitemedia.com

Vous arrive-t-il de vous faire un cadeau? J’avoue que je ne me gâte pas souvent. Que j’ai généralement une certaine retenue en permanence. À moins d’un gros coup de cœur pour un objet. Je n’avais pas tant réalisé jusqu’à dernièrement. À l’effet que je fais souvent les choses pour faire plaisir aux autres. Pour inclure tout le monde. Parce que je suis une personne d’équipe avant tout. Je suis toujours prête à ajouter une personne de plus. À une marche. À un souper. À une activité. Ça vient aussi avec mon côté rassembleur. Le leadership qui m’anime, j’imagine. Remarquez que je ne me plains pas de faire les choses pour faire plaisir. Ce n’est jamais à 100% à mon détriment. Parce que j’en retire aussi généralement une satisfaction. Néanmoins, je me suis fait un cadeau pour mes 50 ans. Il y a quelques jours. À moi de moi. Toute seule. J’aurais pu en faire profiter d’autres. Mais j’ai choisi de vivre ce moment pour moi-même. Toute seule. Sans avoir à me préoccuper de quiconque. Égoïstement. Comme jamais. J’ai contacté la direction du Parc Safari cet automne. À défaut de pouvoir voyager. D’observer des animaux sauvages dans leur habitat naturel. Je leur ai parlé de mon amour viscéral pour les félins. De cette envie qui me tenait réveillée la nuit à la seule idée de passer quelques heures en compagnie du personnel qui en prend soin. En échange d’un don à leur Fondation. À la suite d’une réponse positive, j’ai passé un avant-midi à Hemmingford. En compagnie de plusieurs employées passionnées. Qui appellent les lions, le tigre et les guépards par leur nom. Sans jamais se tromper. J’avais tellement de questions! Et j’ai appris plein de choses nouvelles. Je vous promets un article bientôt.
«La compréhension est le plus grand cadeau qu’un être humain puisse faire à un autre.» -Christine Orban
Je suis encore émue à repenser à cet avant-midi. J’ai vu des lions et des guépards de près. Comme jamais je n’aurais pu l’imaginer. En prime, j’ai eu droit à deux concerts de rugissements de lions improvisés. Qui nous obligeaient à garder le silence. Parce qu’on ne s’entendait plus parler. J’avoue avoir éprouvé plus d’un frisson devant leur stature imposante. Et leur côté sauvage. Aucun safari ne m’en aurait donné autant. Puis, j’ai encouragé une entreprise locale. Que la pandémie a mise à mal en raison des mesures sanitaires à respecter.