Opinion

Billet d'humeur : Avec le recul, tout est clair

le samedi 19 juin 2021
Modifié à 0 h 00 min le 20 juin 2021
Par Hélène Gingras

hgingras@gravitemedia.com

(Photo: Depositphotos)

Feriez-vous certaines choses différemment si c’était à recommencer?

Je suis toujours partagée quand j’entends des gens dire qu’ils ne changeraient rien - «absolument rien» - s’ils pouvaient revenir en arrière. Revivre des pans de leur vie. Ils referaient TOUT pareil. Y compris certaines erreurs. Certaines ajouteront peut-être que si ça s’est passé ainsi, c’est qu’il devait en être ainsi.   

Je comprends cependant l’essentiel de leur discours. Ces personnes ne vivent pas de regrets. Sinon, elles ont fait la paix avec leur passé. Ce qui les a amenées là où elles sont aujourd’hui.

Je suis en général assez d’accord avec leur façon de voir les choses. Qu’il faut accepter – s’accepter – dans notre passé.

«Le recul permet toujours de mieux apprécier les choses, et de redonner à certains événements la place qu’ils méritent.»

-Samuel Blumenfeld

Un long préambule ici pour vous parler de l’émission de télé Si on s’aimait, qui s’est terminée la semaine passée. Pour ceux qui ne font pas partie des milliers de téléspectateurs, c’est une téléréalité québécoise portant sur les relations amoureuses, version psychanalyse. Rien à voir avec Loft Story ou Occupation double.

L’idée n’est pas de former des couples à tout prix, mais plutôt de donner aux participants l’occasion de s’engager dans un processus qui les amène à nommer leurs besoins. À briser leurs patterns relationnels. Ou à comprendre leurs comportements en couple. Et nous aussi bien souvent par la bande…

Il y a malgré tout un côté très entertaining en raison de certains candidats. Qu’on a parfois envie de brasser ou d’étouffer.

Lors du dernier épisode, la sexologue Louise Sigouin a demandé à une participante si elle regrettait qu’elle et le père de ses enfants se soient séparés. Amélie a répondu par la positive. Parce qu’elle aurait aimé pouvoir avoir agi différemment dans cette relation. À la lumière de l’expérience qui a mis un spot gros comme ceux qu’on retrouve sur les terrains de soccer sur son ancienne façon d’être en relation.

J’ai beaucoup aimé la réponse rassurante de la sexologue. Elle l’a mise en garde de se taper sur la tête. Parce qu’elle n’était pas équipée comme maintenant. Et qu’avec le recul, tout devient clair. Qu’il est facile de dire j’aurais donc dû après-coup. Une fois qu’on a compris certaines de nos réactions.  

P.S. : Dans la même veine, vous devez voir Couples Therapy, une téléréalité new-yorkaise qui est en à sa deuxième saison.