Sports

Carmelle maîtrise la surface de l’eau avec sa planche

le mercredi 17 juin 2015
Modifié à 0 h 00 min le 17 juin 2015
Par Valérie Gagnon

vgagnon@gravitemedia.com

En équilibre sur sa planche, Carmelle Côté-Ouellet prend d’assaut les plans d’eau du Québec, fait bonne figure et compte pratiquer ce sport à l’international.

À trois ans, son père Jean-Michel Ouellet l’initie au  ski nautique. À huit ans, elle découvre la planche nautique. Très jeune, elle baigne dans l’esprit de compétition puisque son père organisait des événements sportifs derrière chez lui à Maple Grove. À l’aube de la saison de compétition de ski et planche nautique, la jeune athlète de 22 ans a maintenu sa forme physique tout au long des périodes froides pour affronter l’été.

« J’essaie de faire des entrainements hors de l’eau, courir, faire du vélo, de me garder en forme et je vais une fois par année deux semaines en Floride», confie-t-elle.

Finissante en soins infirmiers, elle compte se réserver des plages horaires pour exercer son activité physique favorite. La planchiste nautique fait partie de l’équipe de développement canadienne. Ses objectifs : accéder aux compétitions internationales et aux championnats du monde.

« L’équipe canadienne prend seulement deux filles de l’équipe sénior. Ils ont déjà leurs deux filles. C’est plus dur d’entrée sur l’équipe canadienne, mais plus je vais faire de compétition au niveau canadien; je pourrai atteindre mon objectif et aller au niveau international », précise-t-elle. L’an passé, elle s’est classée 1ère dans la catégorie câble lors du championnat canadien de bateau et câble.

Le plus dur dans ce sport? Être constant, être sous pression et le stress. « Je pense que ma plus grande force est que je suis toujours motivée et prête à apprendre des nouvelles figures. Je pense que c’est ça qui m’aide à m’améliorer dans ce sport », observe la planchiste.

Anecdote d’athlète

« À une compétition, j’étais la dernière à passer et toutes les filles avaient vraiment bien performé.  La fille juste avant moi avait atterri après avoir fait une bonne figure et je ne pensais pas être capable de faire plus. Finalement, j’y suis allée le tout pour le tout. J’ai fait un truc que je n’avais même pas pratiqué, j’ai atterri et j’ai gagné, raconte-t-elle. C’est des moments qui sont amusants et ça me donne la confiance en moi », fait-elle valoir. Si elle habitait un pays chaud : « Je ne serais pas la même athlète, je suis capable d’atteindre le niveau que je veux, mais ça va prendre plus de temps. »

Des athlètes de haut niveau même l’hiver

Louis Simard, président de la Fédération de Ski Nautique et Planche Québec croit que l’hiver n’empêcherait pas les passionnés de ces sports nautiques de s’entrainer. Ce dernier fait savoir que plusieurs athlètes s’entrainent en Floride où des modules y sont aménagés spécialement pour cette pratique. Des stages internationaux sont également offerts aux frais des membres. Il compte faire reconnaitre, l’an prochain, le ski et la planche nautique comme discipline sportive aux Jeux olympiques d’été de 2020. « Cela fait 40 ans que je me bats pour que cette discipline soit reconnue, confie le président. C’est une véritable passion pour moi », soutient-il. Aucun projet de construction d’établissement d’entrainement intérieur pour le ski nautique n’est à l’horizon au Québec. M. Simard informe qu’au parc Jean-Drapeau, des structures y sont installées pour faire quelques figures. Le câble en planche nautique serait une discipline qui devient de plus en plus populaire dans la province. De nombreux sites ont été créés à Chicoutimi, Princeville et Thetford Mines.