Actualités
Culture

Changer le monde grâce à la lecture avec Dominique Demers

le samedi 14 avril 2018
Modifié à 7 h 25 min le 14 avril 2018
Par Production Gravite

production@gravitemedia.com

(Texte d'Audrey Leduc-Brodeur) Dominique Demers a marqué petits et grands avec ses séries littéraires touchantes et divertissantes. Alors qu’elle agit à titre de porte-parole du 2e Salon du livre du Roussillon, qui se tiendra les 20 et 21 avril au Pavillon de l’île à Châteauguay, l’auteure a discuté avec Gravité Média de redonner le goût à la lecture aux gens. Q    Pourquoi avoir accepté la présidence du 2e Salon du livre du Roussillon ? R     C’était absolument impossible de refuser cette offre. Il y a un grave problème de lecture au Québec et le mot-clé pour y remédier est l’accessibilité. C’est un gros plus de pouvoir rapprocher les livres des gens, comme c’est le cas dans les salons du livre, car la lecture peut changer le monde. Elle permet de créer une société libre et des humains autonomes. J’ai aussi accepté, car le thème est les liens intergénérationnels et ça m’a fait craquer! La beauté des salons du livre, c’est de pouvoir parler à des lecteurs de tous les âges, des enfants aux adultes. Q    Quelle importance ont les salons du livre dans le parcours d’un auteur ? R     Je ne vois pas ces événements comme une façon de vendre des livres et de signer des autographes, mais plutôt comme une occasion d’échanger avec les lecteurs. Je porte les chapeaux d’écrivaine et de conférencière parce que j’aime discuter avec eux. Je me suis donné la mission de changer le monde par la lecture. Q    Vous publiez des livres pour enfants, adolescents et adultes depuis près de 30 ans. En quoi la littérature a-t-elle changé au fil des ans ? R     Les gens sont désormais habitués à lire rapidement de petites choses qui ont beaucoup d’images sur leur écran. Pourtant, lire demande de réfléchir, de décoder des éléments. Il faut s’attaquer à ce problème. Si on continue dans cette voie, on va créer des analphabètes fonctionnels. Q    Est-ce que ce phénomène a changé quelque chose dans votre façon d’écrire ? R     J’ai récemment publié Mon fol amour et Chronique d’un cancer ordinaire, qui sont de petits livres, alors oui, je considère que je suis de l’époque. Mais je veux continuer d’écrire ce que j’ai envie d’écrire. Je publie ce mois-ci le dernier livre de la série Mademoiselle Charlotte et il est deux fois plus long que les autres tomes, mais avec plus d’images. Je pense qu’il y a un travail à faire sur le plan visuel, mais je fais quand même le pari d’écrire un livre plus long. Q    Sentez-vous que vos jeunes lecteurs qui vous lisaient du temps des premiers Mademoiselle Charlotte vous ont suivi avec vos romans pour adultes ? R     Absolument. Je suis très chanceuse. Dans les salons du livre, on retrouve souvent des grands-parents, des parents et leurs enfants. C’est un cadeau pour moi. La mission de Mademoiselle Charlotte est de faire aimer la lecture aux jeunes. D’ailleurs, dans le dernier tome, elle est infirmière et prescrit des livres! Q    Comme vous l’avez dit, c’est également votre mission… Mademoiselle Charlotte est-elle devenue votre alter ego ? R     C’est plus que mon alter ego! C’est une inspiration pour moi. J’ai toujours eu l’impression qu’elle était là et qu’elle m’a choisie. Parfois, je me demande comment elle agirait dans certaines circonstances. Je me sens très humble, elle est plus grande que moi. Q    Quels sont vos projets ? R     Tant que je pourrai écrire, je ne prendrai pas de retraite! Je travaille sur des livres pour enfants, adolescents et adultes.

Dernières nouvelles