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Châteauguay cesse d'offrir le service d'écocentre

le mardi 22 octobre 2019
Modifié à 8 h 58 min le 23 octobre 2019
Par Michel Thibault

mthibault@gravitemedia.com

Les citoyens de Châteauguay ne peuvent plus aller déposer des matières à l'écocentre «sans frais» à compter de ce mardi. La Ville, qui assumait les coûts, met fin à son contrat avec l'entreprise qui gérait l'endroit, les Conteneurs Rouville. Ce, à la suite d'un avis de l'Autorité des marchés publics «qui veut faire enquête», a indiqué le maire Pierre-Paul Routhier, lors de l'assemblée publique du 21 octobre du conseil municipal de Châteauguay. «Les citoyens peuvent aller là-bas mais ils devront payer», a précisé le premier magistrat. Pierre-Paul Routhier a laissé entendre qu'il comprenait mal le geste de l'Autorité des marchés publics. Conteneurs Rouville n'est pas inscrite au Registre des entreprises non admissibles (RENA) aux contrats publics, a-t-il fait valoir. «L'entreprise nous offrait un service de très haute qualité. Je ne comprends pas plus que vous», a affirmé M. Routhier à un citoyen qui se questionnait sur l'intervention de l'Autorité des marchés publics. L'organisme n'a qu'un pouvoir de recommandation, a soutenu le maire. Sur son site internet, l'AMP indique que les pouvoirs qui lui sont dévolus lui «permettent selon le cas, de rendre des ordonnances, de formuler des recommandations ou encore de suspendre ou de résilier un contrat». À la suite de son inscription au RENA, Mélimax, qui opérait le centre originellement, a cédé son contrat de service à Conteneurs Rouville en août. La Ville de Châteauguay avait conclu de faire affaire avec cette entreprise jusqu'au 31 octobre. Entre-temps, elle a confié à Nature-Action le mandat de proposer des alternatives. «On cherche comment rétablir le service», a précisé le maire Routhier. Il a assuré qu'il jugeait important d'offrir un écocentre aux citoyens. Une nouvelle formule est attendue en début d'année. Paiement controversé La Ville n'avait pas payé la facture mensuelle de 27 000 $ de Conteneurs Rouville depuis le 24 juillet, a mentionné le maire. Il a proposé d'acquitter le dû jusqu'au 1er octobre. Sa suggestion n'a pas fait l'unanimité. Le conseiller municipal indépendant Francois Leborgne y est allé d'une autre proposition. «Je demande la rétention des paiements le temps qu'on voit ce qui se passe avec l'Autorité des marchés public», a-t-il dit. «Nos avocats nous suggèrent de ne pas payer», a observé la conseillère Lucie Laberge. La proposition de M. Leborgne a été écartée. Le maire a fait valoir que les services avaient été rendus et que la municipalité devait par conséquent les payer. Sa proposition a finalement été acceptée à la majorité. Selon le Registre des entreprises, la principale actionnaire de Conteneurs Rouville est Bianca Freeman, qui réside à la même adresse à Mercier que Mario Landry, propriétaire de Mélimax.