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Châteauguay : l’école Louis-Philippe-Paré manque de place

le jeudi 25 mai 2017
Modifié à 0 h 00 min le 25 mai 2017
Par Patricia Blackburn

pblackburn@gravitemedia.com

L’espace commence à manquer à l’école secondaire Louis-Philippe-Paré, alors que l’école de formation professionnelle (ÉFPC), qui y est annexée, ne répond plus aux normes gouvernementales depuis longtemps. La commission scolaire des Grandes-Seigneuries demande à Québec un investissement de plus de 50 M$ pour réaménager les deux établissements. 

Dans le projet qui est encore au stade «préliminaire», spécifie Marie-Louise Kerneïs, présidente de la Commission scolaire des Grandes-Seigneuries, une nouvelle école serait construite derrière l’école secondaire afin d’héberger l’école de formation professionnelle. Ce nouveau bloc coûterait 33 M$, selon les premières estimations.

Rénovation du vieux bâtiment

Dans un deuxième temps, le complexe  Louis-Philippe-Paré, qui comprend l’école secondaire et l’école professionnelle, devra être remis aux normes puisque le bâtiment, construit en 1969, «est devenu vétuste», précise Mme Kerneïs. Le coût de ce second projet, qui est très complexe notamment à cause de la présence d’amiante, pourrait coûter entre 30 et 40 M$.

Urgence

Le dossier LPP est considéré comme un dossier  «de très grande urgence». Ceci puisque la commission scolaire évalue que dans deux ans, les locaux qui sont actuellement utilisés à 100% de leur capacité ne répondront plus à la demande. «Il y a une forte de croissance des élèves dans le secteur de Châteauguay et de Mercier, précise Mme Kerneïs. On vit cette croissance dans les écoles primaires présentement. Et ça touchera le secondaire dans quelques années. Puis la bonification des programmes sports-études à LPP contribue également à l’accroissement de la clientèle. Conséquemment, on estime qu’il manquera environ 250 places au secondaire à Châteauguay en 2020» dit-elle. Pour ne pas être prise au dépourvu, la Commission scolaire espère une réponse de Québec en août ou septembre prochain, afin de pouvoir commencer le processus de construction qui peut prendre plus d’un an. «Il faut que la décision se prenne très rapidement, sinon ce sera critique», souligne Mme Kerneïs.

Casse-tête

Le dossier LPP en est un «extrêmement complexe», explique la présidente de la Commission scolaire. Ceci puisque les travaux à faire, qui sont majeurs, ne pourront être réalisés en entier pendant les vacances d’été. De plus, la présence d’amiante dans le bâtiment impose des mesures de sécurité supplémentaires, dont celle d’évacuer tous les élèves durant les travaux. Puisque l’école est déjà utilisée à sa pleine capacité, un déplacement des élèves «en domino» pour effectuer des travaux par secteur est impossible. La seule solution trouvée par la Commission scolaire est celle de construire un nouveau bloc-école où les élèves pourront être déplacés pendant que les plus vieux bâtiments sont remis à niveau.

Projet majeur

Du côté du gouvernement provincial, le dossier de LPP a été transféré dans la liste des «projets majeurs», puisque son coût global dépasse 50 M$. Le député de Châteauguay, Pierre Moreau, également président du Conseil du trésor, dit suivre de près la situation et promet d’épauler la Commission scolaire dans ses démarches.

Projections 2020

-Sur le territoire de la CSDGS : 500 places manquantes

-Dans les écoles secondaires de Châteauguay : 250 places manquantes

Privé d’un nouveau programme faute d’espace

La Commission scolaire des Grandes-Seigneuries a obtenu, il y deux ans, l’autorisation du ministère de l’Éducation d’offrir le programme «Santé, assistance et soins infirmiers» à l’école de formation professionnelle. Mais faute d’espace, ce nouveau programme n’a pu être implanté. «Même pour plusieurs de nos programmes, les locaux de l’école ne répondent plus aux normes du ministère depuis déjà plusieurs années, informe Marie-Louise Kerneïs. Pour être selon ces normes, il faudrait agrandir de 40% l’espace actuel.»

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