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Châteauguay: projets de développement controversés dans le corridor vert

le lundi 13 mai 2019
Modifié à 15 h 05 min le 13 mai 2019
Par Patricia Blackburn

pblackburn@gravitemedia.com

La Ville de Châteauguay souhaite que la MRC de Roussillon assouplisse certaines règles afin d’ouvrir la voie à des projets de développement résidentiel à haute densité sur des terrains boisés situés dans le corridor vert Châteauguay-Léry. Les modifications demandées touchent des terrains actuellement situés dans des zones dites de «conservation viable», où le développement urbain est autorisé, mais à faible densité. Châteauguay aimerait faire passer la densité maximale permise dans ces zones de 2 à 7 logements à l’hectare. Que l’occupation maximale permise soit rehaussée de 45% à 60%. Que les fonctions «activité récréative intensive», «équipement institutionnel et communautaire non structurant» et «agriculture urbaine» soient autorisées dans les secteurs de développement résidentiel. Elle demande également d’abolir les normes de déboisement quant au pourcentage maximal de la superficie d’un terrain et aux bandes maximales d’une construction. Ces suggestions seront acheminées à la Municipalité régionale de comté (MRC) de Roussillon, dans le cadre du processus de révision du schéma d’aménagement et de développement (PMAD) actuellement en cours. Le conseil de Ville a adopté une résolution en ce sens le 15 avril. Opposition [caption id="attachment_63193" align="alignright" width="284"] Le corridor vert Châteauguay-Léry et les zones affectées par les changements proposés, selon l’organisme SOS Fernand-Seguin. (Photo:Gracieuseté, SOS Fernand-Seguin)[/caption] La résolution a toutefois été adoptée sur division. Trois des conseillers (Mike Gendron, Éric Allard et François Le Borgne) s’y sont opposés, évoquant notamment l’importance de conserver l’intégrité du corridor vert. L’organisme SOS Fernand-Séguin, voué depuis sa création à la protection de ce corridor, a également dénoncé cette initiative du conseil de Ville et appelé à la mobilisation citoyenne. Selon le porte-parole Guy Turcotte, plus de 4 millions de pieds carrés seraient menacés si les changements proposés par la Ville étaient appliqués par la MRC dans son schéma révisé. Les terrains boisés touchés par ces possibles changements se situent «dans les secteurs du boulevard René-Lévesque et Brisebois, de la rue Bourdon et du Carré Saint-Louis. Et au bout de la rue Lionel-Groulx et du boulevard Rousseau», a mentionné le maire Pierre-Paul Routhier le 15 avril.

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