Opinion

Comme tout le monde ou pour soi?

le mercredi 29 juillet 2015
Modifié à 0 h 00 min le 29 juillet 2015
Par Valérie Gagnon

vgagnon@gravitemedia.com

Est-ce que la pression sociale est plus vue comme de l’intimidation ou comme une motivation à se dépasser?

Toutes ces émissions sur la perte de poids sont peut-être une pression sociale pour les gens qui souffrent d’embonpoint, mais ne faut-il pas que ces gens prennent soin d’eux pour avoir une meilleure santé et un mieux-être? Et ces panoplies de capsules sur la rénovation, avoir la plus belle habitation possible, un environnement bien rangé, ça aussi, il y en a beaucoup. Si votre voisin a une maison vraiment délabrée et que vous ne pouvez pas vendre votre superbe maison en partie à cause de lui, seriez-vous game de lui demander de rénover sa maison? Est-ce de l’intimidation?

Si vous devez aller à l’urgence pour un kyste pilonidal qui est très douloureux et que vous attendez 14 heures avant de voir un médecin à cause de ceux à risque d’un arrêt cardiaque qui doivent être vus d’urgence parce qu’ils ne prennent pas soin de leur santé, seriez-vous enclin à leur suggérer de manger santé? Est-ce une bonne pression ou de l’intimidation? La ligne est mince…

Si, par exemple, votre meilleur ami ne cesse de vous dire que sa grosse tache de vin sur la moitié de sa joue le gêne et qu’à cause de cette anomalie, il ne peut pas décrocher son emploi de rêve, allez-vous lui dire que vous l’aimez comme il est ou l’encourager à trouver de l’argent pour la chirurgie esthétique?

Nous vivons dans une société d’apparat où toutes les femmes doivent avoir la grosse poitrine et les fesses bien galbées pour attirer l’attention. Ce phénomène est bien réel. Nous sommes bombardés par des livres de recettes santé, des émissions, la recette santé de la semaine dans votre journal, dans votre magazine, peu importe, tout ça est peut-être un S.O.S.

Si l’on prend en compte que l’obésité coûte 1,5 milliard de dollars par année en soins de santé au Québec, selon l’Institut national de santé publique du Québec, est-ce de l’intimidation de talonner les obèses pour qu’ils perdent du poids parce que les autres aimeraient aussi être soignés le plus vite possible? Est-ce qu’à force d’éduquer les gens aux saines habitudes de vie et de les catapulter d’informations utiles au bon maintien de leur santé serait une motivation au dépassement de soi? Pour toutes ces questions… je n’ai pas de réponses précises, mais je sais que mon opinion compte et que peut-être certaines personnes qui liront ce billet se feront une idée sur la question. Peut-être que j’intimide en exposant des questions moralement délicates, mais je peux aussi en motiver quelques-uns...