Communauté

Contrer la culture du viol par de petites actions

le lundi 25 mai 2015
Modifié à 0 h 00 min le 25 mai 2015
Par Patricia Blackburn

pblackburn@gravitemedia.com

Le Groupe Action Prévention (GAP) de l’école Louis-Philippe-Paré vient de lancer sa 35e campagne de sensibilisation contre les violences sexuelles.

«Et si tu racontais ton histoire ?» est l’un des trois messages véhiculés sur les affiches qui seront installées sur les murs des écoles secondaires LPP, Louis-Cyr, La Magdeleine et des Patriotes-de-Beauharnois. Le but : sensibiliser les jeunes au phénomène de la violence sexuelle et combattre la «culture du viol».

«En moyenne, ça prend 13 ans pour une victime avant d’aller chercher de l’aide après une agression sexuelle», explique Ulysse Ashimwe, l’un des six élèves impliqués dans le GAP cette année. L’angle de la campagne de sensibilisation vise plus spécifiquement à inciter les victimes à parler, alors que deux autres messages s’adressent à l’entourage des victimes en les invitant à «croire en leurs histoires» et à «changer le cours de l’histoire».


Les affiches seront installées dans les salles de bains, «parce que les jeunes prennent souvent plus le temps de lire lorsqu’ils sont au toilette, indique Pascale Trudeau, une autre élève du GAP. Et aussi parce que tout le monde passe par là à un moment ou à un autre de la journée», ajoute-t-elle d’un ton amusé en indiquant qu’ils espèrent ainsi rejoindre plus de monde.


D’autres petites actions seront posées tout au long de la campagne, dont la diffusion à l’intercom des écoles partenaires d’une série de messages abordant les mythes et préjugés. Des bracelets portant le slogan «Parlons-en!» seront également distribués.


Le GAP, créé en 2001, est chapeauté par le Centre d’Aide et de Lutte contre les Agressions à Caractère Sexuel (CALACS) de Châteauguay. Il a également bénéficié cette année d’une bourse de 1 500$ du Forum Jeunesse Vallée du Haut-Saint-Laurent, dans le cadre du programme Bâtis ta région. Cette somme a servi à produire des affiches avec un infographiste professionnel et à étendre la campagne à plusieurs écoles de la région.