COVID-19
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Contribution financière imposée aux non-vaccinés

le mardi 11 janvier 2022
Modifié à 15 h 12 min le 11 janvier 2022
Par Guillaume Gervais

ggervais@gravitemedia.com

Le Québec comptabilise 2 742 hospitalisations à travers la province. (Photo: Gracieuseté)

En raison de la recrudescence des hospitalisations à travers la province, dont 50% des lits sont occupés par des personnes non vaccinées, une contribution financière au système de la santé sera dorénavant demandée à ces dernières.

«J’entends cette grogne des Québécois envers cette minorité, a dit en point de presse le 11 janvier François Legault, en parlant des 10% qui n’ont pas reçu la première dose de vaccin contre la COVID-19. Ils imposent un fardeau trop important sur le système de la santé et un fardeau financier sur la majorité des Québécois.»

Le gouvernement en est encore à regarder avec le ministère des Finances quelle serait la meilleure manière d’appliquer cette nouvelle «contribution santé», comme il l’a appelée. Le premier ministre a comparé cette contribution à celle que les Québécois qui ne sont pas assurés par leur employeur doivent verser à la Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ).

Il s’agira d’un montant significatif allant au-delà de 100$ qui sera facturé, a-t-il précisé en réponse à une question d’un journaliste.

«Ce n’est pas vrai que ce 10% va venir nuire au 90% de la population qui est vaccinée», a-t-il renchéri.

Situation épidémiologique

Le gouvernement qualifie toujours la situation de critique, même si elle est similaire aux autres provinces. Le système de santé aura besoin de 1 000 employés de plus dans les hôpitaux et 1 500 de plus dans les CHSLD pour passer au travers des prochaines semaines.

«Nous sommes très proches d’atteindre un niveau de 2 500 hospitalisations au cours des prochaines semaines qui sera difficile à gérer», a mentionné le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé.

Le ministère du Travail et le Conseil du Trésor ont rencontré les cinq grands syndicats de la province afin de trouver des solutions pour avoir plus de personnel, a ajouté pour sa part le premier ministre.

«Je veux remercier les cinq chefs syndicaux d’avoir offert des propositions pour améliorer les conditions de travail ou d’ajouter des incitatifs financiers pour convaincre les personnes qui peuvent donner plus d’heures de nous aider», a affirmé M. Legault.

Le nouveau directeur de la santé publique, le Dr Luc Boileau, a souligné que selon les expertises universitaires, le Québec pourrait atteindre un sommet dans quelques jours.

«Nous sommes dans l’anticipation d’un pic qui pourrait arriver sous peu, a-t-il expliqué. Nous ne sommes pas en mesure de confirmer s’il est déjà atteint, mais nous avons espoir que sous peu nous allons assister à une diminution de la croissance des cas.»

Quant au premier ministre, il a réitéré que la vaccination est la clé du succès.

«Je ne répéterai jamais assez d’aller chercher sa 3e dose. Les risques de complications sont beaucoup moins élevés et la grande majorité des Québécois a répondu à l’appel», a-t-il souligné.

Le retour à l’école est toujours prévu le 17 janvier, a-t-il enchaîné. Une mise à jour sera faite dans les prochains jours.

«Ça reste ma priorité, car même si les enfants risquent d’avoir plus de contacts, c’est important de retourner en classe pour leur santé mentale», a-t-il soutenu. .

Départ de Horacio Arruda

Le premier ministre a commencé sa conférence de presse en remerciant le Dr Horacio Arruda pour son implication dans la gestion de la pandémie durant les 22 derniers mois.

«Nous avons pris ensemble les décisions que nous pensions être les meilleures, a-t-il dit. Son départ me touche, parce que M. Arruda est quelqu’un de très attachant qui avait à cœur le bien-être des Québécois.»

Son successeur était jusqu’à hier le président et directeur général de l’Institut national d’excellence en santé et services sociaux (INESSS). Le premier ministre considère que le Dr Boileau a toutes les compétences nécessaires pour occuper de façon intérimaire ce poste.

«Je prendrai les prochaines heures pour m’assurer que l’expertise sera mise au rendez-vous pour trouver la meilleure solution pour le retour à l’école qui est normalement prévu lundi», a dit le principal intéressé.

Il a assuré que cette fonction restera indépendante du gouvernement, comme il l’a toujours demandé pendant son parcours, a-t-il conclu.