Opinion

Coup de foudre pour J’aime Hydro

le mardi 30 janvier 2018
Modifié à 15 h 52 min le 30 janvier 2018
Par Valérie Lessard

vlessard@gravitemedia.com

Une pièce de théâtre documentaire d’une durée de 3h30 dont le sujet est Hydro-Québec. Pas trop invitant dit comme ça, n’est-ce pas? Pourtant, je vous assure que ceux qui assisteront à la représentation de J’aime Hydro à Châteauguay passeront tout sauf une soirée ennuyante. J’ai eu l’occasion de voir cette pièce cet été à l’Usine C. En toute honnêteté, j’avais plusieurs réserves par rapport à cette sortie que m’avait proposée mon chum. Du théâtre documentaire? Qu’est-ce que ça mange en hiver ? J’aime le théâtre. J’aime le documentaire. Comment rendre un documentaire intéressant, sans les images qui viennent avec? C’était un mystère pour moi. Et je rappelle que le sujet est la relation entre les Québécois et Hydro-Québec. Pas trop électrisant (excusez-la!) En même temps, étant de nature curieuse, je me disais qu’il fallait laisser la chance au courant électrique de passer entre la pièce et moi. (Ok fin des jeux de mots. Promis.) Je me suis donc assise dans cette salle par un magnifique après-midi de juillet, espérant ne pas trop m’ennuyer. Ça a été tout le contraire. J’étais captivée. La pièce J’aime Hydro présente l’enquête citoyenne de la comédienne Christine Beaulieu dans laquelle elle se questionne sur la pertinence de construire de grands barrages hydro-électriques de nos jours alors que des experts disent qu’ils ne seront jamais rentables. Le résultat sur scène est loin d’être un long exposé sur cette question. Le rythme est dynamique, les comédiens sont appuyés de matériel audiovisuel et on y apprend une foule de choses. L’actrice y joue son propre rôle et elle est accompagnée sur scène du comédien Mathieu Gosselin qui interprète tous les autres personnages, c’est-à-dire la multitude d’intervenants, de citoyens, que Christine Beaulieu a rencontrés au cours de sa démarche. Je ne sais pas si c’est la citoyenne ou la journaliste en moi qui a eu le plus de plaisir. Car J’aime Hydro, c’est une sorte d’enquête journalistique présentée dans une forme différente. On y entend plusieurs points de vue et il y a une recherche impressionnante qui a été faite pour décortiquer un enjeu complexe. Cela nous porte à réfléchir sur notre propre consommation d’électricité, mais aussi à être plus critique sur les choix que fait la société d’État. La représentation prévue à Châteauguay le 10 février affiche déjà complet, mais il sera possible d’écouter la retransmission audio en direct à 19 h sur le site www.porteparole.org/fr/pieces/jaime-hydro. La pièce a été conçue pour que ça puisse être entendu en dehors de la salle de spectacle, m’explique une membre de la production. Sceptique? Faites comme moi et essayez-le. Vous pourriez être agréablement surpris.

Dernières nouvelles