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COVID-19

COVID-19 : députées, MRC et gens d'affaires font le point sur l'aide

le jeudi 23 avril 2020
Modifié à 15 h 19 min le 23 avril 2020
Par Michel Thibault

mthibault@gravitemedia.com

La députée de Châteauguay-Lacolle Brenda Shanahan a tenu une nouvelle réunion virtuelle avec des gens d’affaires de la région et de la MRC de Roussillon, jeudi, pour faire le point sur l’aide fédérale offerte aux entreprises en cette période de crise de la COVID-19. Un premier exercice du genre avait eu lieu le 2 avril. Sa collègue Élisabeth Brière, députée de Sherbrooke et secrétaire parlementaire de la ministre du Développement économique et des Langues officielles, était de la partie cette fois pour fournir des détails et répondre aux questions. Un besoin dans le contexte où bon nombre d’entreprises en arrachent en raison de la pandémie. « Actuellement, je suis surtout en relation avec des gens en difficultés », a fait part Mme Shanahan. Elle a mentionné qu’elle était cependant témoin d’élans de créativité et d’innovation « incroyables » de la part d’entreprises. Les intéressés peuvent trouver de l’information détaillée sur les programmes de soutien aux entreprises et aux particuliers sur le site internet du gouvernement du Canada, a souligné Mme Shanahan. De l’aide saluée par David Bergeron, directeur général de la Chambre de commerce et d’industrie du grand Roussillon. Les membres du regroupement peuvent aussi obtenir une foule d’informations sur le site web de la MRC de Roussillon. Celui-ci comporte une section « COVID-19 » avec des tableaux et des hyperliens vers les ressources disponibles ainsi que des programmes d’aide régionaux, a fait part Josyane Desjardins, directrice du développement économique de l’organisme regroupant 11 villes. Main-d’œuvre étudiante Villes qui redoutent une pénurie de main-d’œuvre étudiante en lien avec le soutien offert par Ottawa, a laissé entendre Christian Ouellette, préfet de la MRC et maire de Delson. Celui-ci a salué la décision du fédéral d’offrir une Prestation canadienne d’urgence (PCU) de 1250 $ par mois aux étudiants mais exprimé des inquiétudes pour les municipalités. « Je loue l’attitude du gouvernement qui ne veut laisser personne dans la schnoute mais ça donne des cheveux gris à plusieurs villes », a affirmé le préfet. Les municipalités comptent sur les étudiants, notamment pour leurs camps de jour, qui se tiendront très probablement, selon M. Ouellette. « Il faudra plus d’animateurs parce qu’on aura de plus petits groupes d’enfants », a-t-il observé. Or, a-t-il déploré, plusieurs étudiants ont retiré leurs candidatures à des postes municipaux à la suite de l’annonce du programme de PCU à leur endroit.  Un phénomène notable dans plusieurs villes de la région avec lesquelles il a des contacts quotidiens, a souligné le préfet. La députée Shanahan a affirmé que la situation la préoccupait. Elle a fait valoir que les étudiants pouvaient toucher la prestation tout en gagnant 1000 $ par mois. Elle croit qu’ils seront au rendez-vous. « Je pense que les jeunes veulent travailler, ils veulent avoir de l’expérience », a-t-elle dit. Collège privé en péril La COVID-19 éprouve durement le Collège Héritage, a fait savoir Martin Guitard, président de la fondation de l’école privée située à Châteauguay, fermée depuis le 13 mars. 45 % des parents d’élèves du collège ont subi une baisse de revenus à cause de la pandémie, a observé M. Guitard. « Ces gens doivent payer 500 $ par mois pour un service non reçu », a-t-il mentionné. Sans les revenus des parents, le manque à gagner serait de 250 000 $ par mois pour le collège puisque l’établissement doit continuer à payer ses enseignants. « En trois mois, le manque à gagner sera de 750 000 $. Le collège n’a pas la marge de manœuvre pour survivre à ça », a prévenu Martin Guitard. L’établissement a créé un « Fonds de la solidarité » pour soutenir les parents affectés par une baisse de revenus. Le collège lui-même, des membres de la direction, des citoyens et des entreprises y ont contribué. « À ce jour, on a amassé 22 000 $ » a fait part M. Guitard. Il a précisé qu’il tenait à faire connaître la situation précaire du collège bien que l’éducation relève des provinces.  

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