Actualités
COVID-19

COVID-19 : une boutique de marque de Mercier se démarque

le vendredi 22 mai 2020
Modifié à 13 h 14 min le 22 mai 2020
Par Michel Thibault

mthibault@gravitemedia.com

La COVID-19 n’a pas entraîné de changements majeurs à l’expérience client de la Boutique Designers.com à Mercier. À lire aussi : Une boutique de vêtements griffés dans l'ancien IGA à Mercier [caption id="attachment_82412" align="alignleft" width="444"] Désinfectant et masques.[/caption] Une bouteille de désinfectant liquide repose sur une table à l’entrée. À côté, se trouvent des masques que les intéressés peuvent acheter. Cette étape franchie, la vaste aire de vente offre des marques de designers bien connus. Les multiples collections tiennent dans un espace occupé jadis par un supermarché d’alimentation. Son propriétaire André St-Denis présente l’endroit comme la plus grande boutique au Canada. Des plexiglas sont suspendus où se payent les achats. Les plaques translucides placées entre les clients et les employés bloquent les particules émises par la bouche. Les postes de travail respectent le fameux deux mètres. Ils sont orientés de manière à ne pas diriger les visages l’un vers l’autre. Avec les désinfections plus fréquentes, ça résume les mesures de prévention, dans le respect des consignes. Respect entre clients Comportant une section de vêtements pour les travailleurs, le magasin a été reconnu comme essentiel. Il a rouvert le 4 mai après une pause de quelques jours. Son propriétaire a accordé une entrevue au Soleil de Châteauguay le 21 mai, quelques jours avant la relance du commerce de détail dans le grand Montréal, lundi. Concernant la circulation non balisée dans son établissement, André St-Denis explique : « On n’a pas mis de repères par terre comme certains commerces avec une mesure de deux mètres entre chaque. Pour nous, c’est impossible. Il y a trop de place où l’on peut pénétrer. On est un magasin qui fonctionne avec des marques de designers. On rentre dans une marque, on rentre dans une autre marque. Il n’y a pas vraiment de corridor pour dire aux gens de rester à deux mètres. » « Même si on le voulait, poursuit-il, on ne peut pas exiger des gens qu’ils respectent quelque chose. C’est difficile d’être la police en tant que commerçant. Deux clients qui ne sont pas à deux mètres, on fait quoi avec ? Ce n’est pas si simple. Les gens connaissent les demandes du gouvernement. On espère que les gens vont respecter les demandes du mieux que possible mais on ne jouera pas à la police. » S’il ne veut pas jouer au gendarme, M. St-Denis souligne qu’il compte sur le respect des uns et des autres. « Notre attente c’est plus que les clients respectent les autres clients. Le client qui n’a pas peur du COVID-19, que cela ne le dérange pas de toucher une poignée de porte, toucher un vêtement, il a le droit de ne pas avoir peur du coronavirus. C’est son choix à lui. Par contre, l’autre client, lui, a peut-être un peu plus peur. Le client qui n’a pas peur doit le respecter. On va intervenir s’il y a un manque de respect envers les autres clients. Sinon c’est commerce comme à l’habitude », observe-t-il. Essayage Sur l’essayage, l’homme d’affaires expose : « Nos cabines restent disponibles. Mon opinion c’est quelqu’un qui a peur d’essayer un vêtement et d’aller dans une cabine, il n’est pas obligé d’y aller. Celui qui considère que, le COVID-19, il est capable de vivre avec cette réalité-là, que le virus existe, et qui veut essayer son vêtement, les cabines sont ouvertes. Lorsque les clients ressortent de la cabine avec les vêtements, le cintre va être stérilisé parce que c’est facile mais on ne va pas laver le vêtement. Il faut que les clients soient conscients qu’on est en 2020, il y a eu le COVID-19 et, que ce soit une canne de binnes à l’épicerie ou un vêtement, il y a quelqu’un qui y a touché probablement. On fait tout ce qu’on peut, on suit les recommandations. Mais il reste une réalité, le virus il est là, il existe. Ce qu’on en pense qu’il est dangereux ou pas, ça c’est des choix personnels, mais c’est impossible pour aucune entreprise de dire aux clients : on est dans un monde aseptisé, vous êtes sous la douche avant d’entrer et tout ce que vous touchez on passe en arrière de vous. C’est impossible ça. Il n’y a aucun commerce. Peu importe les commerces qui disent qu’ils ont pris des mesures exceptionnelles, les clients ne sont pas naïfs. Tu fais tout ce que tu peux et ça ne sera pas encore assez. C’est ça la réalité. Ou ça va être trop. Même le médecin le dit, il faut que le monde commence à s’auto-immuniser. C’est là qu’est la recette. » Les cabines sont désinfectées régulièrement, précise cependant M. St-Denis. Jeune entreprise La Boutique Designers.com compte neuf mois d’existence. Elle emploie une quinzaine de personnes. « L’année 2020 s’annonçait très intéressante et s’annonce encore très intéressante. Plus d’emplois seront créés », entrevoit l’homme d’affaires. [caption id="attachment_82418" align="alignnone" width="4032"] Les employés sont protégés par un plexiglas[/caption]

Dernières nouvelles