Culture

Création d’une oeuvre inspirée de l’hirondelle en déclin

le lundi 23 octobre 2017
Modifié à 13 h 58 min le 23 octobre 2017
Par Valérie Gagnon

vgagnon@gravitemedia.com

ARTS VISUELS. Toucher et sensibiliser à propos du déclin des hirondelles, telle est la mission de l’artiste Steven Spazuk et sa partenaire Danielle Delhaes, spécialiste en éducation relative à l’environnement, deux citoyens de Léry. Ils accompagnaient un groupe du primaire de l’école des Trois-Sources de Châteauguay dans le cadre d’un atelier éducatif sur l’état des hirondelles, animé par Martine Mercier, d’Héritage Saint-Bernard, à l’île, le vendredi 13 octobre. Les élèves ont été initiés à l’observation des hirondelles dans leurs nichoirs. Les jeunes curieux ont aussi été éduqués sur les causes du déclin de l’espèce. Cette activité marquait la première étape du Projet Hirondelles de la série RÉVÉRENCE. Ces œuvres ont pour objectif de mettre en vedette des espèces naturelles menacées et d’inciter la communauté à poser des actions pour améliorer leurs habitats. «On veut leur faire voir qu’ils font partie intégrante de l’écologie», soutient Danielle Delhaes, lors d’un entretien avec le journal Le Soleil de Châteauguay. Au cours de l’année scolaire, ils seront amenés à faire de la recherche et composer des textes au sujet de la situation de ces oiseaux. «C’est stimulant. Les élèves étaient intéressés lorsque les deux artistes sont venus en classe présenter le projet. Il y a beaucoup d’éthique et de belles réflexions à travers ce projet», commente Sylvie Hébert, professeure. Dans quelques semaines, ces élèves seront invités à rencontrer des personnes âgées pour écouter leur témoignage d’époque des souvenirs d’hirondelles. [caption id="attachment_33887" align="alignnone" width="1000"] Des élèves de l’école des Trois-Sources ont pris part à l’atelier sur les hirondelles à l’île, le vendredi 13 octobre.[/caption] Démarche financée Une bourse de 7500 $ du Fonds culturel de la MRC de Roussillon a été accordée à Héritage Saint-Bernard, organisme dédié à la conservation de la nature, afin de permettre la tenue de différents ateliers en lien avec ce thème. Le couple Spazuk et Delhaes a obtenu une bourse de 2000 $ du même fonds qui sert à la recherche de la création des empreintes d’hirondelles nées de la suie tracée par le feu. «Nous voulons que les empreintes soient créées avec des matières non polluantes. Nous ne voulons pas générer de déchet et voulons être carboneutres», dit M. Spazuk. Le processus créatif est immortalisé par la caméra du réalisateur Jean-Nicolas Ohron et son directeur photo Étienne Boilard. Un documentaire sera produit pour mettre en lumière le sens de cette création qui allie art et éducation. Le message que veulent transmettre les deux Léryverains est de rappeler que les humains doivent s’impliquer dans la conservation des espèces en voie de disparition et que les activités de l’homme ont un impact sur les écosystèmes de la planète. Quelques faits sur l’hirondelle -Les populations d’hirondelles au Canada sont en déclin depuis 40 ans. -L’Hirondelle noire est la plus grande des hirondelles du Québec et vit en étroite relation avec l’homme. -Elle dépend entièrement des nichoirs artificiels où elle niche en colonie. -Entre 1970 et 2014, les populations d’Hirondelle noire ont décliné de plus de 90% dans la province. (Source : Le Regroupement QuébecOiseaux) [caption id="attachment_33891" align="alignnone" width="521"] L’hirondelle bicolore.[/caption]