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Date limite repoussée pour les offres de démanteler le Kathryn Spirit

le vendredi 28 juillet 2017
Modifié à 0 h 00 min le 28 juillet 2017
Par Michel Thibault

mthibault@gravitemedia.com

Le gouvernement du Canada a repoussé au 7 septembre la date limite pour répondre à un appel d’offres concernant le démantèlement de l’épave du Kathryn Spirit incrustée depuis plus de cinq ans dans le lac Saint-Louis à Beauharnois.

La date initiale était le 8 août. Un total de 17 entreprises ont participé à une visite du navire organisée par Ottawa le 12 juillet et aucune n’a soumis de proposition par la suite, selon les informations de Maxime Landry, de TVA Nouvelles.

Sur son site internet, Travaux publics et services gouvernementaux Canada mentionne quatre fournisseurs intéressés : Davtec Marine, Excavac, Cdn. Seabed Research Ltd. - Bathymetry Survey Services et Pompage Express MD.

Le gouvernement précise qu’il appartient aux entreprises de faire leur propre évaluation et de «déterminer la meilleure méthode à utiliser pour réaliser, de façon sécuritaire, le démantèlement et l’aliénation du N/M Kathryn Spirit et le retrait du remblai temporaire qui supporte, protège et confine le navire».

Polluants à bord

Le mandat comporte des enjeux de santé et sécurité du public ainsi que de protection de l’environnement, informe le gouvernement dans un avis public.

Malgré un pompage préventif effectué par la Garde côtière, des polluants subsistent dans le navire et se mêlent à l’eau qui s’y infiltre, fait-il part. De l’amiante, des BPC, des produits chimiques de nettoyage, des huiles et des graisses sont présents dans différentes parties du bateau. Du plomb, du mercure et du CO2 comprimé sont «probablement présents» et «possiblement» des matériaux radioactifs, selon l’avis.

L’entrepreneur devra retirer les matières dangereuses et en disposer en respectant la règlementation en vigueur.

Le mandat est de remettre le site dans l’état où il se trouvait avant l’arrivée du bateau.

Automne 2019

Les travaux devront être complétés avant le 31 octobre 2019.  Initialement, le gouvernement fédéral, qui assume le coût du démantèlement, l’avait annoncé pour le printemps 2017.

Rappel des faits

Le Groupe St-Pierre a amené le Kathryn Spirit à ses installations à Beauharnois en septembre 2011 pour le défaire et vendre le métal. Faute d’obtenir le feu vert de la province de Québec et de la Ville de Beauharnois, il a vendu le navire à une entreprise mexicaine qui devait le remorquer à l’étranger. L’entreprise n’a pu obtenir les autorisations nécessaires au déplacement et a finalement abandonné le navire. Le maire Haineault et la députée Anne Minh-Thu Quach ont maintes fois réclamé des actions du gouvernement en invoquant des risques pour l’environnement. Ottawa a annoncé en novembre 2016 qu’il se chargerait de faire disparaître le bateau du décor à ses frais.

 

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