chronique

D'autres excellents rosés

le vendredi 30 avril 2021
Modifié à 8 h 33 min le 04 mai 2021
Par Michel Thibault

mthibault@gravitemedia.com

Comme mentionné la semaine dernière, j’ai poursuivi ma « lourde tâche » de déguster des vins rosés. Mais juste avant de vous proposer trois autres excellents rosés, poursuivons avec la description de la deuxième méthode d’élaboration des vins rosés. J’ai expliqué la semaine dernière la méthode du pressurage direct. Aujourd’hui je parlerai de la méthode dite de saignée appelé aussi méthode par macération pelliculaire Macération pelliculaire ou saignée La première étape consiste à égrapper les raisins soit détacher ceux-ci de la partie ligneuse (la rafle) qui les retient ensemble. Par la suite les raisins sont déposés dans une cuve afin de laisser les raisins en contact avec le jus de raisins aussi appelé le mout. Il s’agit ici de la même technique utilisé pour produire un vin rouge. Cependant, pour obtenir un vin rosé, la durée du contact entre la peau et le mout (jus de raisin) est beaucoup plus courte. Par la suite, on « saigne » la cuve, soit de transvider le mout dans une autre cuve afin de débuter la fermentation en l’absence des raisins. Généralement, les rosés issus de cette méthode présentent une teinte rosée plus intense que la méthode de pressurage direct. Je vous recommande ici deux vins élaborés selon le pressurage direct et qui offrent une belle présence en bouche. J’ai aussi découvert un nouveau rosé, élaboré par la méthode de pressurage direct que je désire vous faire découvrir.  

Château Bellevue la Foret 2019 (219840)

Ce vin rosé de l’appellation Fronton dans la région du Sud-ouest de la France a la particularité d’être élaboré majoritairement avec le cépage négrette, typique de cette région. On assemble aussi 10% de Gamay et 5 % de Cabernet-Sauvignon. Présent depuis des lustres sur les tablettes de la SAQ, c’est une valeur sûre. D’une belle couleur rose saumonée, il offre des notes de fruits rouges (fraises, framboises) des notes de thym et un soupçon de barbe à papa. Ce vin sec est rafraichissant et son coté mi corsé se prolonge en bouche. Il saura accompagner du poulet et du porc grillé et des tapas variés. Un rosé gourmand pour accompagner un repas. Prix 14.95$  

Bu merlot rosé (Disponible dans le secteur de l’alimentation)

Quoi! Un vin de « dépanneur »? J’écrirai prochainement une chronique sur les vins disponibles dans le réseau de l’alimentation. Je pourrai ainsi donner plus d’explications sur ces vins sur lesquels il ne faut pas lever le nez, bien au contraire. Ainsi, ce vin, sélectionné par la sommelière Jessica Harnois et son équipe, provient de l’Italie dans la région des Pouilles (souvent appelé le talon de la botte). Comme son nom l’indique, il est élaboré à base de merlot qui est vendangé la nuit afin de préserver le maximum d’arômes au vin. Par la suite, on fait macérer les raisins en cuve pour obtenir ce beau rosé brillant. Les fraises sont bien présentes au nez que complète une touche florale. Ce vin sec présente une acidité fraiche, le tout d’une belle longueur en bouche. Un tartare de saumon, du poulet grillé ou un filet de poisson avec un trait de citron seront en agréable compagnie avec ce vin. Prix : environ 15$ en épicerie.  

Gris blanc 2020 (13366466)

Ce vin élaboré par la maison Gérard Bertrand est nouvellement arrivé sur les tablettes de la SAQ. Il est élaboré selon la méthode du pressurage direct à base de grenache gris (75%) et de grenache noir (25%), ce qui explique sa couleur rose très pâle. En dégustation on parle d’un rosé « gris ». Il présente au nez des notes de fruits rouges et une pointe de thym. En bouche, ce vin sec est rafraichissant et présente une légère amertume qui prolonge la persistance des saveurs. De plus, sa texture offre un léger gras en bouche qui permet de bien l’accorder avec des fromages à pâte molle et du poisson avec une sauce légèrement crémeuse. Je l’ai accompagné d’un poisson en sauce miso et l’accord était parfait. À bon prix, ce qui ne gâche rien. Prix 15.60$

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