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COVID-19

De 10 à 15 appels COVID-19 par jour pour les policiers de Châteauguay

le jeudi 02 avril 2020
Modifié à 15 h 32 min le 02 avril 2020
Par Michel Thibault

mthibault@gravitemedia.com

Ces temps-ci, de 10 à 15 appels par jour « qualifiés COVID-19 » nécessitent un déplacement policier, fait part le sergent Jean-Philippe Hurteau, de la police de Châteauguay, qui dessert cette ville ainsi que Beauharnois, Léry et Saint-Isidore. À lire aussi : Legault hausse le ton contre les récalcitrants Deux facteurs influencent le nombre de plaintes pour non-respect des directives de la Santé publique. « Plus le temps est clément, plus les gens sortent et par le fait même ont tendance à se rassembler, donc un peu plus d’appels » indique sergent Hurteau. Les messages du gouvernement et de la Santé publique semblent être entendus. « Les appels vont légèrement diminuer lors d’une annonce présentant des restrictions », note le porte-parole. Le premier ministre François Legault a rappelé lors de son point de presse quotidien, jeudi, que les récalcitrants s’exposent à des amendes de 1000 à 6000 $. Il a prié les policiers d’être moins tolérants considérant qu’il s’agit d’une question de « vie ou de mort ». La majorité se conforme Le sergent Hurteau souligne que la « très grande majorité des citoyens respectent les directives et collaborent avec les autorités pour que cette crise soit la plus courte possible ». « Nous voulons profiter du moment pour les féliciter », dit-il. Les policiers encouragent les citoyens à « ne pas hésiter à les contacter s’ils sont témoins d’une infraction ou s’ils constatent des situations dangereuses en lien avec les recommandations de la Santé publique ».  « Vos policiers sont disponibles en tout temps », rappelle Jean-Philippe Hurteau.   Précautions Les policiers appliquent les mesures d’hygiène dictées par la Santé publique. Pour guider leurs interventions, les répartiteurs de la centrale 911 posent une séquence de questions aux personnes qui appellent. Ce, pour fournir aux agents « le portrait le plus exact possible des lieux » où ils auront à se présenter. Puisque permis de conduire et autres papiers peuvent porter le virus, les policiers ne demandent plus nécessairement aux conducteurs interceptés de les leur donner. « Les gens doivent encore avoir en leur possession leurs documents, mais est-ce que le policier les prendra automatiquement, la réponse est non. Nous conseillons aux automobilistes interceptés d’écouter le policier et de comprendre que nous devons tous nous adapter en cette période de crise», informe Jean-Philippe Hurteau. Impact sur les infractions Le nombre de véhicules à la baisse sur les routes laisse présager une baisse des infractions au Code de la sécurité routière, confirme-t-il. « Le message important que nous désirons passer est que la prudence au volant, la courtoisie et le respect demeurent toujours de mise, insiste-t-il. Par exemple, les citoyens remarqueront que nos policiers porteront une attention particulière aux stationnements de commerces dans le but de faire respecter, entre autres, les espaces réservés pour les personnes handicapées. » Le sergent assure que « les agents auront l’œil ouvert pour ceux et celles qui seraient tentés de profiter de cette période pour transformer nos rues et nos routes en piste de course. » Malgré la crise de la COVID-19, le service de police indique ne pas constater de « problématiques majeures » concernant de la tension dans les maisons ou entre voisins. Présence accrue "Nous tenons à rappeler à l’ensemble des citoyens de la desserte policière que leur service de police est et sera présent pour eux tout au long de cette crise sans précédent. Nos patrouilles seront intensifiées sur l’ensemble du territoire et nos policiers seront prêts à intervenir", exprime Jean-Philippe Hurteau. « Patience, compréhension et calme seront de rigueur pour les prochaines semaines », conclut-il.

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