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Économie

De bons mots sur le budget et des ajustements nécessaires

le vendredi 23 avril 2021
Modifié à 13 h 01 min le 22 avril 2021
Par Yanick Michaud

ymichaud@gravitemedia.com

Claude DeBellefeuille avait quelques bons mots à l’endroit du premier budget de la ministre Chrystia Freeland. « Il y a beaucoup de mesures qui sont bonnes. La prolongation des programmes d’aides. Pour les entreprises, pour les logements, pour la culture. D’ailleurs, quelques-unes de ces idées ont été puisées dans notre plate-forme de relance. On peut dire que le bloc a influencé positivement quelques annonces dans ce budget », lance la députée de Salaberry-Suroît. Par exemple les frais de cartes de crédit pour les petits commerçants seront revus. Mais il y a plus. « Le Bloc Québécois accueille favorablement, entre autres, la taxation des géants du Web à 3 % de leurs revenus à condition que davantage de garanties soient offertes à la culture québécoise, mais suggère que la somme soit réservée aux arts et aux médias, le soutien au tourisme et à la culture à hauteur de 1 milliard $, le prolongement des mesures fédérales de soutien aux personnes et entreprises à travers la pandémie. Sous réserve de là où l’argent sera dépensé, le parti accueille favorablement les sommes allouées aux secteurs importants au Québec de l’aérospatiale, de l’électrification des transports, de la forêt et des pharmaceutiques », ajoute Claude DeBellefeuille.

Deux omissions inacceptables

Toutefois, la députée qui a un long passé de gestionnaire de résidences pour personnes âgées ne démord pas au sujet des oublis du gouvernement libéral. Elle et son chef, Yves-François Blanchet, jugent inexplicable, dans un budget de cette ampleur, qu’il n’y ait aucune hausse des transferts en santé et l’abandon complet des aînés. Malgré un sommet historique de dépenses, le Bloc Québécois reproche au gouvernement fédéral de rester sourd aux deux principales revendications du Québec. Le parti constate que le déficit de 354 milliards $, pour l’exercice 2020-2021, est inférieur de 28 milliards $ à ce qui était prévu en novembre dernier, soit exactement la marge de manœuvre nécessaire pour effectuer les transferts en santé exigés à l’unanimité par le Québec et les provinces, faisant de cette omission un choix politique. Le parti dénonce aussi qu’Ottawa limite son soutien aux aînés à un paiement unique de 500 $ l’été prochain pour les 75 ans et plus seulement, créant ainsi deux classes d’aînés et faisant de toute hausse de la pension de vieillesse pour les années subséquentes un enjeu électoral. « Ça a fait réagir fortement. La FADOQ n’est pas fière de cette annonce », explique-t-elle. L’équipe de la députée a déjà reçu des courriels et appels d’aînés de 65 ans qui sont déçus et qui ne comprennent pas le choix du gouvernement libéral. Le Bloc s’oppose aussi vigoureusement aux multiples et coûteuses intrusions dans les champs de compétence du Québec, comme les normes pancanadiennes de centres de soins pour les aînés.