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Manque de place dans l'autobus scolaire pour une élève ?
le jeudi 05 juillet 2018
Modifié à 15 h 25 min le 28 septembre 2019
(English follows) (Texte de Marie-Josée Bétournay) Mitch Dow, père d’une adolescence fréquentant l’école secondaire H. S. Billings à Châteauguay, prétend que sa fille Hailey n’a pu monter à bord de l’autobus qui devait la ramener à la maison le vendredi 1er juin, faute de place. Ce que réfute la Commission scolaire New Frontiers.
«C’est un service que l’on paie. Le conducteur l’a empêchée d’embarquer. Il lui a dit : "il n’y a pas de place pour toi dans l’autobus"», mentionne M. Dow.
William Crisp-Fratino, un adolescent sur le même circuit, prenait place dans l’autobus, le 1er juin. Lorsqu’il a vu que Hailey ne pouvait entrer dans le véhicule, dit le garçon, il en est sorti et l’a accompagnée. «Je trouvais cela injuste, s’il n’y avait pas de place pour elle, il n’y en avait pas pour moi. Je fais ça en guise de solidarité. Ce n’est pas juste, le jour de son anniversaire et du mien», souligne William. L’adolescent ajoute que lui et Hailey ont appelé leurs parents pour leur demander de venir les chercher. Le père de la jeune fille de 16 ans est allé à leur rencontre, en voiture.
La situation s’est présentée à quelques reprises depuis la mi-mai, soutient Hailey. «La première fois, il y avait juste six bancs pour une seule personne chacun. Il n’y avait pas de place. Plusieurs personnes ont marché. Je suis restée debout dans l’autobus», relate-t-elle. Hailey et William habitent le même quartier, respectivement les rues Louis-Joliett et le boulevard Sutterlin à Châteauguay. L’adolescente parle d’un trajet de 20 minutes en autobus.
Mitch Dow et Jennifer Crisp, mère de William, déplorent la situation. «Je ne veux pas que ça arrive à personne. Tu paies pour le service. C’est de la négligence. Avoir besoin de marcher à la maison quand tu paies le transport, ce n’est pas correct. Quelqu’un doit être responsable», lance M. Dow. «Voyons donc, ça n’a pas de bon sens. La responsabilité de l’école est de s’assurer que l’enfant se rende chez lui en sécurité», mentionne Mme Crisp.
Voyage étudiant
Luisa Benvenuti, porte-parole de la Commission scolaire New Frontiers, dit avoir vérifié la situation auprès du transporteur. «Il n’a pas dit à personne de débarquer. Il y avait de la place pour 18 élèves, et d’après les autres élèves il y avait 10 personnes», souligne-t-elle en précisant que le grand autobus était retenu sur un voyage étudiant.
Selon Mme Benvenuti, les jeunes du secteur de la rue Louis-Joliett et du boulevard Sutterlin ont été conduits à domicile à bord d’un petit engin à une autre reprise à la mi-mai «parce que l’autobus régulier était en panne». La porte-parole de la commission scolaire soutient que le service de transport scolaire est gratuit.