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De tout coeur avec une famille éprouvée par un décès tragique

le mercredi 30 septembre 2020
Modifié à 9 h 41 min le 30 septembre 2020
Par Michel Thibault

mthibault@gravitemedia.com

https://www.dailymotion.com/video/x7wg46v Un grand sapin se dresse devant une maison de la rue Bourdon à Châteauguay. Amélye l’aimait beaucoup. Le majestueux conifère est désormais un lieu de recueillement en sa mémoire. La fillette de Châteauguay a perdu la vie tragiquement le 23 mai. Quelques jours après son deuxième anniversaire. Amélye a été heurtée dans une entrée de maison à Saint-Eustache où elle était en visite. Un terrible accident. [caption id="attachment_91341" align="alignnone" width="2560"] Sabryna Rankin et Marc Paquette avec l’ourson qui contient les cendres d’Amélye.[/caption] Ses parents, Sabryna Rankin et Marc Paquette, ont accepté d’accorder une entrevue au Soleil de Châteauguay. Le couple a accueilli le journal chez lui le 24 septembre. Un jeudi à l’image du rendez-vous : avec de la pluie et du soleil. L’interview s’est déroulée sous un gazebo. Un ourson rose nacré était posé sur une table. Il contient les cendres de l’enfant. Son frère et sa sœur, âgés de huit et six ans, la prennent dans leurs bras, ils jouent avec elle, font part leurs parents. [caption id="attachment_91342" align="alignnone" width="491"] Amélye[/caption] Quel genre de petite fille était Amélie ? «Elle avait une joie de vivre incroyable. Elle était toujours souriante. Elle faisait rire tout le monde », décrit Sabryna, une pointe de tristesse dans la voix. Qu’est-ce qu’elle aimait ? « Tout ! Elle n’était pas compliquée. Elle jouait au Lego avec son frère, aux voitures, aux outils. Elle jouait aux poupées avec sa sœur. Elle aimait juste la vie. » Marc confie : « Hier, ça a fait quatre mois alors je suis pas mal sensible à parler de ma fille ». Il a dit qu’elle était souriante puis il est resté sans mot. La gorge nouée par la peine. Tête baissée. [caption id="attachment_91346" align="alignnone" width="2560"] « Dodo… Ma petite Amé. Je t’aime. Maman xxxxx » et « Envole toi mon ange. Papa pense toujours à toi. Jack. Jack. Je t’aime. » peut-on lire sur l’arbre commémoratif.[/caption] Hommages Le grand sapin, l’aménagement du terrain est dédié à Amélye. Dans une fenêtre de la façade de la maison, des empreintes de mains forment le fameux arc-en-ciel « ça va bien aller ». Des traces de toute la famille. À la suite de la tragédie, plusieurs ont exprimé leur sympathie. « On arrivait et il y avait des fleurs par terre devant la maison. On s’est dit on va faire une place où les gens peuvent se recueillir », explique Sabryna Rankin. Le sapin bien en vue au coin de l’avenue Bourdon et de la rue Saint-Louis est ainsi devenu le monument vivant à la mémoire d’Amélye. Des gens ont déposé des fleurs en dessous. La famille a mis des crayons et des pierres au bord de la rue pour permettre aux intéressés d’exprimer leurs sympathies. Les messages entourent le pied de l’arbre. « Amé, chaque fois qu’elle allait dehors, c’était là. Elle aimait se cacher autour de l’arbre. C’était comme son petit endroit », affirme sa mère. Et il y a la fameuse étoile au sommet. Son parrain l’y a installé dans le temps des Fêtes en 2019 à la suite d’un défi. « Il l’a montée à bras et à la corde l’année passée à moins quarante », dit Sabryna. « Elle doit faire cinq pieds par six de hauteur », souligne son conjoint. L’étoile a repris sa place plus tôt cette année. « Ça fait elle, ça illumine notre maison », dit la maman. Il y a eu une journée dédiée aux funérailles à l’extérieur de la maison. « On a fait des plages horaires mais, des fois, on dépassait le nombre, on pouvait être 20 ou 30 mais la police était avisée, ce n’était pas un party, c’était vraiment un hommage », explique Marc Paquette. « La police est passée, ils avaient du cœur », souligne-t-il. 15 secondes Est-ce que vous avez un message particulier pour les gens ? À cette question, Sabryna Rankin a répondu : « Avec la COVID, il y en a qui plonge en dépression avec les enfants à la maison. Prends le temps, profite du temps que tu es à la maison avec eux. C’est fragile. La vie est fragile. 15 secondes. Ça prend 15 secondes… »