La Ville de Châteauguay sollicitera l’aide du privé pour donner un coup de main aux cols bleus et augmenter la cadence du chargement de la neige. Cette décision n’est pas appréciée du syndicat qui affirme avoir proposé des solutions pour accélérer le déneigement sans avoir recours au privé.

L’ajout d’une quinzaine de camions artisans à ceux de la flotte municipale permettra aux employés municipaux d’accomplir leur mission plus efficacement, selon la Municipalité. L’équipe municipale demeurera responsable du soufflage de la neige, précise-t-elle.

« Les bordées accumulées à Châteauguay dans la dernière semaine sont titanesques et nos équipes sur le terrain effectuent un travail remarquable. À l’heure actuelle, il est nécessaire de trouver des solutions pour augmenter le rythme pour dégager rapidement nos trottoirs. Je vois des gens qui marchent sur des boulevards, des enfants qui se rendent à l’école et qui n’ont pas entièrement accès aux trottoirs. Notre priorité, c’est la sécurité pour nos citoyens! », affirme le maire de Châteauguay Éric Allard.

La section locale du syndicat SCFP des cols bleus de Châteauguay est en désaccord avec cette décision. «On a de la difficulté à comprendre puisqu’on a des véhicules encore disponibles et des salariés syndiqués encore disponibles pour faire le travail», commente Stéphane Paré, conseiller syndical SCFP.

Le syndicat critique la gestion et mentionne avoir fait des propositions à l’employeur pour accélérer notamment le déblaiement des trottoirs, par exemple en déblayant un côté de rue avec trottoirs plutôt que les deux pour augmenter le nombre de trottoirs déneigés.

«On veut travailler, on veut que les citoyens aient un bon service, mais en bout de piste ce n’est pas nous les gestionnaires donc on n’a pas un mot à dire», illustre M. Paré.

La convention collective permet l’usage du privé dans certaines circonstances. Elle est échue depuis décembre 2023.

À l’hiver 2023, les relations entre les cols bleus et la Ville s’étaient envenimées lorsque cette dernière avait eu recours au privé pour le déneigement. L’affaire s’était rendue au Tribunal administratif du travail où la juge avait conclu que les deux parties avaient nuit aux opérations.