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Des immigrants en renfort depuis 20 ans à la ferme Gilles Roy et Fils

le lundi 20 mai 2019
Modifié à 8 h 02 min le 20 mai 2019
Par Simon Deschamps

sdeschamps@gravitemedia.com

Depuis 20 ans, la ferme Gilles Roy et Fils, située à Mercier, embauche des travailleurs étrangers temporaires, souvent de la même famille, du Guatemala ou du Mexique. La pénurie de main-d’œuvre n’est pas nouvelle dans le secteur agricole. « Ils travaillent bien. De la main-d’œuvre locale, on n’en a plus depuis des années », confie Christian Roy, propriétaire de cette ferme maraîchère qui produit concombres, fraises, choux et poivrons. Si le domaine de l’agriculture compose avec la main-d’œuvre étrangère pour répondre à ses besoins depuis nombre d’années, le Conseil du patronat du Québec confirme que la tendance est maintenant présente dans toutes les sphères d’activités. [caption id="attachment_62792" align="alignleft" width="210"] Denis Hamel[/caption] « Les travailleurs temporaires étrangers, on les retrouve surtout dans les emplois saisonniers. Quant à l’immigration permanente, on retrouve ces travailleurs dans tous les secteurs d’activités, mais de plus en plus au niveau de la production dans les usines et dans les services comme l’hôtellerie et la restauration ou dans le domaine de la santé », explique Denis Hamel, vice-président des politiques de développement de la main-d’œuvre au Conseil du patronat du Québec. Selon des données citées par M. Hamel, il faudra 1,5 million de travailleurs pour combler les besoins de main-d’œuvre sur un horizon de 10 ans « ce qui veut dire qu’entre 350 000 et 400 000 personnes devront nous venir de l’immigration », dit-il. Le Québec doit miser sur la main-d’œuvre étrangère puisque à 1,54 par femme en 2017, le taux de fécondité n’est pas suffisant pour renouveler la population de la province.