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Des œuvres d'art pour la sécurité et la mémoire d'enfants autochtones

le vendredi 30 septembre 2022
Modifié à 13 h 25 min le 06 octobre 2022
Par Paula Dayan-Perez

pdayan-perez@gravitemedia.com

Wyler Diome-Montour pose devant l’un des passages pour piétons situé près de l’école Karonhianónhnh à Kahnawake. (Photo : Le Soleil – Paula Dayan-Perez)

L’unité des Travaux publics du Conseil mohawk de Kahnawake a peinturé cette semaine des passages pour piétons devant les écoles de la communauté afin de commémorer les enfants qui ont vécu dans les pensionnats pour Autochtones.

Ces passages, aménagés devant les écoles Karonhianónhnh et Kateri, consistent en de grandes bandes couleur orange sur lesquelles on voit une série de plumes banches. Selon l’artiste qui a conçu le projet, Wyler Diome-Montour, le concept comporte plusieurs symboles importants.

Les plumes d’aigle représentent la force et la guérison, explique-t-il. «La grande visibilité, le fait que les passages sont devant des écoles sont censés souligner la sécurité des enfants.» 

Arrière-petit-fils d’enfants qui ont vécu dans les pensionnats, M. Diome-Montour affirme qu’il est important de créer un contexte dans lequel les peuples autochtones peuvent parler de leurs traumatismes afin de pouvoir guérir.

Il n’y aura pas de réconciliation sans vérité, rappelle-t-il.

«Tout le monde ici a un membre de la famille, sinon eux-mêmes, leurs parents, leurs grands-parents, leurs arrière-grands-parents [qui sont allés aux pensionnats], indique-t-il. Il y a une quantité incommensurable de traumatismes à surmonter. Et je pense que [cette commémoration] est quelque chose dont nous avons besoin collectivement.»

L’art au service de la communauté

Celui qui pratique plusieurs métiers d’art, dont la musique et la photographie, a complété ses études au Parsons School of Design à New York l’année dernière. Il s’y était spécialisé dans l’art au service de la communauté.

«Je pense que chaque œuvre d'art, que ce soit intentionnel ou non, est communautaire. Surtout en tant qu'Autochtone, pour la plupart des gens de couleur, chaque succès est un succès communautaire. En raison de notre nombre limité, c'est toujours incroyable de voir quelqu'un réussir. C’est important d'être un phare de possibilités pour les enfants.»

Depuis l’an dernier, le 30 septembre marque la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation.

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