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VIDÉO - Des patineuses soudées par l’amour de la glace

le vendredi 20 janvier 2023
Modifié à 10 h 37 min le 20 janvier 2023
Par Jules Gauthier

jgauthier@gravitemedia.com

Quatre patineuses de l'équipe NOVA lors d'une pratique à Boucherville le 30 novembre 2022. (Photo: Le Soleil - Denis Germain)

Moins connu du grand public que le patinage artistique, le patinage synchronisé est une discipline sportive qui rencontre un grand succès à l’international. À Saint-Hubert, les 16 patineuses de l’équipe Nova novice, dont certaines de Châteauguay et Beauharnois, pratiquent leur sport avec rigueur et passion afin de se préparer pour les compétitions provinciales et nationales.

Sur la glace de l’aréna Gilles-Chabot à Boucherville, les jeunes filles s’élancent par groupes de quatre au son d’une musique planante; les quatuors exécutent quelques figures avant de s’entrecroiser sans se toucher avec grâce et précision.

«Je dirais que c’est tout simplement de la dance sur glace en groupe, on est moins dans l’acrobatique, mais plutôt dans l’esthétique, la vitesse et le synchronisme entre les 16 patineuses», a expliqué d’emblée Marie-André Dériger, la gérante de l’équipe Nova novice.

Âgées de 13 à 16 ans, les jeunes sportives doivent suivre un régime d’entraînement rigoureux afin d’être capables de réaliser les chorégraphies synchronisées qu’elles interprètent dans les différentes compétitions. En effet, il existe cinq éléments de base, ou figures, que les patineuses doivent connaitre à la perfection, à savoir la ligne, la roue, le bloc, l’entrecroisement et le cercle.

Les adolescentes se retrouvent au minimum trois fois par semaine à l’aréna pour des séances de trois heures. «L’horaire est très chargé pour nous avec l’école en plus, c’est un peu dur, mais on y arrive, on passe notre vie à l’aréna et on aime ça!» a avoué Gabrielle Toussignant, une patineuse châteauguoise.

Une saison de patinage synchronisé coûte environ 7000$ et 10 000$ par année, un montant que les parents des patineuses doivent débourser. Ce n’est pas l’équipement qui justifie ce prix, mais bien les voyages vers les lieux des championnats et les réservations des patinoires pour les entraînements hebdomadaires, a précisé Mme Dériger.

 

 

Développer la persévérance

Selon la gérante de l’équipe, ce sport permet aux jeunes filles débutantes de persévérer et de se sentir plus en confiance sur la glace.

«Il vient un temps lorsque tu commences en individuel où des fois, tu n’es pas assez bonne pour faire des figures et des acrobaties, beaucoup de petites filles raccrochent alors leurs patins, a confié Marie-Andrée Dériger. Le patinage synchronisé te permet de continuer ta passion pour le patin sans avoir le stress et les compétences qu’exige le patinage artistique».

Pour Jasmine Brunet-Côté, 14 ans, il s’agit de sa première année au sein de l’équipe Nova. «On m’a proposé de faire du synchronisé et j’ai accepté, je trouve que c’est vraiment une belle expérience de groupe sur la glace, c’est moins stressant et plus le fun. On se sent comme dans une famille», a indiqué la Beauharlinoise.

Du succès sur la glace

Depuis la reprise des événements sportifs, l’équipe Nova novice accumule les médailles dans les compétitions à travers le pays et la province. Les jeunes filles ont remporté la médaille d’or parmi plus de 1000 patineuses lors de l’Invitation synchro Nova St-Hubert qui a eu lieu le 26 novembre dernier. Elles avaient aussi mis la main sur l’argent lors de l’édition 2021.

L’équipe a notamment gagné la médaille de bronze aux Championnats provinciaux du Québec qui se sont tenus à Laval du 8 au 11 décembre 2022.

Marie-Michelle Gauthier-Roy entraîne les filles depuis maintenant un an et adore son métier. Elle dit espérer voir un jour l’arrivée du patinage synchronisé dans le programme olympique.

«Je trouve qu’il y a une très belle communauté dans ce sport, c’est du spectacle et les foules sont grandes; je ne vois pas comment ça ne pourrait pas bénéficier les Jeux olympiques!» a conclu la jeune de femme de 26 ans.