Actualités

Des pompiers manifestent pour dénoncer la baisse d’effectifs dans les bâtiments à risques

le mardi 14 mai 2019
Modifié à 15 h 17 min le 14 mai 2019
Par Audrey Leduc-Brodeur

aleduc-brodeur@gravitemedia.com

Une quarantaine de pompiers de la MRC de Roussillon ont manifesté en bordure du boul. Taschereau à La Prairie le mardi 14 mai, en lien avec le dossier du renouvellement du schéma de couverture de risques. Les membres des syndicats TUAC 501 et SPQ-FTQ voulaient sensibiliser la population au fait que les Villes du Roussillon considèrent diminuer le nombre de pompiers dépêchés sur un appel pour les bâtiments plus à risques, comme les hôpitaux, les écoles et les résidences pour aînés, ont-ils fait savoir dans un communiqué de presse. Jusqu’à présent, seule la Ville de Châteauguay a fait une demande officielle en ce sens au ministère de la Sécurité publique. Le ministère a rejeté la requête de la municipalité, puisqu’elle doit l’adresser à la MRC pour être approuvée, a indiqué René Larente, coordonneur sécurité incendie à la MRC. «Nous n’avons reçu aucune demande à ce sujet», a-t-il précisé. Nouvelle mouture Le schéma de couverture de risques adopté en 2013 par les 11 Villes de la MRC exige que 14 pompiers interviennent dans des bâtiments à risques élevés ou très élevés. La demande de Châteauguay visait à baisser ce chiffre à 10, «un nombre suffisant», selon le maire Pierre-Paul Routhier. Puisque le document vient à échéance, les élus doivent adopter une nouvelle mouture du schéma. «Il est illogique que les Villes acheminent le même nombre de pompiers dans ces bâtiments que sur une maison unifamiliale. En amenuisant la force de frappe initiale, c’est l’ensemble des interventions qui en seront affectées et ce, pour des économies de bout de chandelle», estiment les représentants syndicaux. Un schéma plus adapté? De son côté, la MRC indique que les Villes désirent «mieux adapter le schéma aux réalités sur le terrain.» «Est-ce nécessaire que 14 pompiers répondent à un appel la fin de semaine dans une garderie lorsqu’elle est vide? Peut-être pas, questionne M. Larente. Le nouveau schéma sera plus fin en ce sens qu’il tiendra compte des affectations.» Une fois que les Villes seront satisfaites de la nouvelle mouture, les citoyens seront consultés et pourront poser leurs questions en séance publique. Le document sera par la suite soumis au ministère de la Sécurité publique qui devra l’entériner. Les consultations citoyennes devraient avoir lieu au cours de l’automne, indique la MRC. Cette dernière tient à rassurer les résidents de la région sur le niveau de sécurité offert par ses services d’urgence, soulignant que «jamais les villes ne mettraient en danger la population avec leurs décisions».