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Des résidents de Sainte-Martine n’ont pas accès à internet haute vitesse

le mardi 15 novembre 2016
Modifié à 0 h 00 min le 15 novembre 2016
Par Valérie Gagnon

vgagnon@gravitemedia.com

Une citoyenne a demandé l’aide de la municipalité de Sainte-Martine pour que l’accès à internet haute vitesse soit développé près de chez elle.

Guylaine Chagnon demeure dans la section campagne de la municipalité. «J’ai deux adolescents qui sont aux études, ils ne peuvent pas faire leurs travaux en ligne, je dois quasiment leur dire d’aller chez Tim Hortons», a-t-elle fait part lors de la période de questions à l’assemblée publique de novembre du conseil martinois. Elle a fait des démarches auprès de fournisseurs comme Bell et Vidéotron, mais ceux-ci lui ont indiqué qu’ils ne prévoyaient pas développer le réseau dans leur secteur. «On n’est pas à 15 kilomètres dans le bois. On n’est pas si loin que ça, dit-elle. Il faut en parler aux MRC. Je suis à cinq minutes de la 30 (autoroute)», a exprimé Mme Chagnon.

Du côté de la municipalité, des démarches avaient été faites il y a 4 ans. «On avait fait de la pression auprès de Bell et Vidéotron et ils nous ont répondu qu’il n’y avait pas de développement pour l’instant», indique la mairesse Maude Laberge. Les élus comptent revoir le dossier.

Étude en cours

Le CRTC (Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes) mène une étude auprès de la population pour savoir si internet haute vitesse fait partie d’un besoin essentiel, selon Gabriel St-Hilaire, directeur et adjoint parlementaire de la députée libérale Brenda Shanahan dans la circonscription Châteauguay-Lacolle. Si cette étude se révèle positive, «le gouvernement du Canada pourra légiférer autrement pour encourager les fournisseurs à desservir un plus grand nombre de Canadiens», mentionne-t-il. Dans le cas où les analyses indiquent que ce service n’est pas considéré comme un besoin, «il n’est pas exclu que le gouvernement modifie le mandat du CRTC pour lui donner un plus grand pouvoir réglementaire», fait-il savoir. Mme Shanahan a visité les 15 municipalités de sa circonscription et une douzaine d’entre elles dénotent un problème de connectivité. La députée prend part au Caucus rural et au Caucus numérique qui traitent de ce sujet.

Enveloppe fédérale insuffisante

En 2016, le gouvernement fédéral octroie 500 M$ sur cinq ans pour améliorer l’accès des municipalités rurales à l’Internet haute vitesse. Au Québec, c’est 125 M$ qui ont été investis, mais ce montant est insuffisant pour les besoins du Québec, laisse entendre M. St-Hilaire. En 2017, le budget fédéral prévoit une somme de 2 G$ de plus sur 11 ans pour les infrastructures des municipalités rurales. L’internet haute vitesse entre dans la définition d’infrastructure digitale, renseigne le directeur et adjoint parlementaire de Brenda Shanahan.