Actualités

Deux membres du conseil de bande à Kahnawake transgressent la consigne de rassemblement

le jeudi 29 octobre 2020
Modifié à 12 h 01 min le 29 octobre 2020
Par Vicky Girard

vgirard@gravitemedia.com

Deux chefs du Conseil Mohawk de Kahnawake (MCK), Nitsénhaienhs Harry Rice et Kahsennenhawe Sky-Deer, ont participé à un rassemblement privé le 25 octobre ce qui est à l’encontre des règlements sur le territoire en zone rouge. Le MCK a exprimé publiquement sa déception dans un communiqué de presse. «Le conseil des chefs ne ferme pas les yeux sur ces actions. En tant que leaders, nous devons donner l’exemple pour les autres dans la communauté», peut-on lire. Le MCK explique que M. Rice était présent quand les Peacekeepers de Kahnawake sont intervenus sur les lieux du rassemblement et qu’il a reçu une amende. Selon Kahnawake News, celle-ci est d'un montant de 1 541$. Mme Sky-Deer n’était pas présente à ce moment. Les deux n’ont pas participé au rassemblement en même temps, selon la cheffe mohawk. Les deux chefs ont tous deux pris la responsabilité pour leurs actions et se sont excusés, ce que le MCK reconnaît. M. Rice s’est également retiré de l’équipe d’intervention spéciale sur la COVID-19 en tant que représentant politique et a renoncé au portfolio de protection de la communauté dont il était responsable, ce, effectif maintenant. «J’étais l’un de ceux qui ont reçu une amende et j’aimerais exprimer mes excuses les plus sincères à la communauté, ma famille, mes amis, l’équipe d’intervention spéciale et au conseil», dit-il avant d’annoncer qu’il se retire «afin de préserver l’intégrité de l’équipe d’intervention spéciale». De son côté, Mme Sky-Deer affirme qu’elle s’est jointe au rassemblement extérieur «pour faire une apparition lors de l’anniversaire d’un ami de longue date». [caption id="attachment_93396" align="alignnone" width="444"] Kahsennenhawe Sky-Deer , cheffe du conseil de bande de Kahnawake. (Photo : Archives)[/caption] Elle explique qu’elle a gardé ses distances, qu’elle portait un couvre-visage et qu’elle est demeurée à l’extérieur. «Je croyais sincèrement que je ne faisais rien de mal ou que je mettais la communauté en danger par ma présence», exprime-t-elle en ajoutant qu’elle devrait bien connaître les consignes de l’équipe d’intervention spéciale et qu’elle ne se croit au-dessus de personne dans la communauté. «Je fais de mon mieux pour donner l’exemple et je prends mon rôle au sein du conseil très sérieusement. Toutefois, je suis humaine et il y a des moments où je fais des erreurs. J’espère que vous ne perdrez pas confiance en moi ou mes capacités de faire mon travail en raison de cet incident», conclut-elle.