Dooly's Châteauguay : 15 000 $ pour des problèmes passés avec la clientèle

Le Tribunal de la Régie des alcools, des courses et des jeux du Québec a imposé une sanction administrative pécuniaire de 15 000 $ au Dooly’s de Châteauguay. Ce, pour diverses infractions liées à l’ancienne clientèle de l’établissement. «Un titulaire d’un permis d’alcool ne doit l’exploiter de manière à nuire à la tranquillité publique», rappelle le Tribunal dans sa décision rendue le 22 janvier à Montréal. Or, la Régie a allégué plusieurs contraventions entre le 31 octobre 2014 et le 17 avril 2017 : possession de stupéfiants à deux occasions, méfait sur un véhicule automobile, cinq événements de violence ou menaces, deux vols, deux événements de surconsommation d’alcool et présence de deux personnes mineures à deux occasions. Du Boston Club au Dooly’s Propriétaire du Dooly’s Châteauguay avec sa soeur, Denis Poitras a expliqué au Tribunal qu’ils avaient acheté le commerce en 2011. Auparavant, ils exploitaient le bar avec billard Boston Club, rue Principale à Châteauguay. De longs mois de travaux pour la reconstruction du pont Arthur-Laberge et la réfection de la rue ont grandement nui à leurs affaires. Ils ont alors opté pour la bannière du boulevard D’Anjou. «Les débuts d’exploitation ont été difficiles. Ils pensaient que la clientèle tranquille de leur ancien bar suivrait. C’est plutôt la clientèle indisciplinée de l’ancienne salle de billard qui est demeurée», indiquent les régisseurs Yolaine Savignac et Me Jean Lepage dans leur décision. Pas problématique M. Poitras a fait valoir au tribunal que des correctifs avaient été apportés. Par exemple, une formation a été donnée aux employés en ce qui concerne les mineurs et des cartes d’identité sont exigées à l’entrée des personnes «paraissant jeunes». Aussi, aucun alcool n’est servi après 2h45. L’homme d’affaires a soutenu avoir mis de l’ordre et qu’il n’y avait plus d’événements nuisant à la tranquillité publique. Les autorités ont corroboré ses dires. «Le sergent détective Nicolas Veilleux, du Service de police de Châteauguay, connait bien le Dooly’s Châteauguay et il connaissait bien le Boston Club qui n’était pas problématique. Il confirme que le Dooly’s Châteauguay n’est plus un établissement problématique et que la collaboration avec M. Poitras et sa sœur est aujourd’hui très bonne», indiquent les régisseurs. La sanction de 15 000 $ résulte d’une suggestion commune de la Régie et de l’établissement.