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Dossier Mélimax: Châteauguay n’a pas d’autres alternatives pour la gestion de son écocentre

le samedi 09 février 2019
Modifié à 7 h 55 min le 09 février 2019
Par Patricia Blackburn

pblackburn@gravitemedia.com

La Ville de Châteauguay ne sait pas vers qui elle pourra se tourner pour la gestion de son écocentre si elle ne peut poursuivre son contrat avec l’entreprise de récupération Mélimax. Cette dernière a récemment été inscrite au registre des entreprises non admissibles aux contrats publics (RENA) par l’Autorité des marchés financiers (AMF).  «C’est embêtant, surtout qu’on a déjà toutes les installations ici à Châteauguay» a réagi le maire Pierre-Paul Routhier en entrevue au Soleil de Châteauguay, le 7 février.   À la suite de cette inscription, la Ville a fait une demande, fin janvier, au ministère des Affaires municipales (MAMOT) afin d’obtenir, en vertu d’une disposition de la loi, l’autorisation de poursuivre malgré tout son contrat avec Mélimax. Elle n’a toujours pas eu de réponse.   Le délai de 60 jours pour trouver un nouveau fournisseur de service, tel que l’oblige la loi dès l’inscription d’une entreprise au Registre, ne tient toutefois plus. «Dès qu’on envoie notre demande, il n’y a plus de délai à respecter, jusqu’à ce qu’on reçoive la réponse» assure le maire. L’écocentre de Châteauguay pourra donc poursuivre ses activités d’ici là.  Matières déposées «illégalement»  Selon un article paru dans La Presse, le ministère de l’Environnement reproche à Mario Landry, propriétaire du Centre de Tri Mélimax et de Mélimax Transport, d’avoir enfoui illégalement dans deux sites lui appartenant des matières qui n’étaient pas autorisées par son certificat d’autorisation. C’est ce qui expliquerait l’inscription de ses entreprises au RENA.  «Mario Landry élude les lois environnementales et la réglementation municipale de façon répétée», rapporte La Presse en citant un extrait d’une lettre de l’Autorité des marchés financiers justifiant sa décision.   De son côté, M. Landry conteste devant les tribunaux les reproches du ministère de l’Environnement. Son avocate Sophie Cardinal, citée par La Presse, déplore d’ailleurs que L’AMF ait procédé à l’inscription de Mélimax au RENA avant même que les juges aient rendu leur décision.