Culture

Du gospel à Châteauguay pour le Mois de l’histoire des Noirs : 5 questions pour le Jireh Gospel Choir

le mercredi 30 janvier 2019
Modifié à 13 h 57 min le 30 janvier 2019
Par Simon Deschamps

sdeschamps@gravitemedia.com

Le groupe gospel montréalais Jireh Gospel Choir sera de passage à l’auditorium Mosher de l’école H.S. Billings le 2 février à 20 h, invité par Les Promotions du Grand Châteauguay, dans le cadre du Mois de l’histoire des Noirs.    Le Soleil de Châteauguay a posé cinq questions à Carol Bernard, directrice artistique du chœur, avant la venue des chanteurs à Châteauguay.  Vous venez offrir un concert dans le cadre du Mois de l’histoire des Noirs à Châteauguay, quelle est la signification de ce mois pour vous?  C’est une opportunité d’amener l’expérience gospel à l’extérieur de l’église et c’est ce qu’on fait à longueur d’année. L’expérience gospel c’est la musique et le message. La musique c’est l’évolution de la musique noire, depuis la venue des esclaves en Amérique du Nord, incluant le spiritual negro et la musique hip-hop. Le message reste le même et c’est Jésus.  On dit des Noirs qu’ils ont la musique dans le sang, est- il vrai d’affirmer cela, quelle est l’importance de la musique pour la communauté noire?  Ce n’est pas toute la communauté noire qui a la musique dans le sang (rires). Je dirais que ça fait partie de la culture qui venait de l’Afrique, mais la musique fait partie de toutes les cultures. Mais pour nous, la musique ça fait partie de la manière qu’on a survécu la période de l’esclavage, ce qui a suivi par la suite notamment la lutte pour les droits civiques. Aux États-Unis, ce sont 12 millions de personnes qui ont été amenées de l’Afrique [pour être esclave]. Ils chantaient seuls dans les maisons. Parfois, les maîtres pensaient qu’ils étaient fous, mais le chant était une façon de leur amener de l’espoir.   Le Gospel est une musique qui est indéniablement associée à la communauté noire, qu’est-ce qui explique ça?  C’est associé à l’esclavage, et à ceux qui sont venus ici. On peut identifier l’origine du negro spiritual, du blues, du jazz, R&B, hip-hop avec le trajet et le voyage de ces gens venus dans le sud des États-Unis avant de se déplacer vers le nord.  La musique que je fais vient des États-Unis.  [caption id="attachment_56911" align="aligncenter" width="521"] Le Jireh Gospel Choir en concert. (Gracieuseté-Jireh Gospel Choir)[/caption] En cette ère où l’appropriation culturelle est souvent invoquée dans l’actualité, est-ce que ce serait acceptable de voir des gens autres que des Noirs chantés des chants gospel?  Une personne dans un atelier que j’ai donné a posé la même question. Je dirais que tous peuvent chanter du gospel. Cependant, j’encourage toujours les gens à en reconnaître les racines et quand ils chantent un style de musique d’en comprendre son histoire. Ce n’est pas juste des notes de musique sur une page, il y a tout un contexte derrière. Donc en résumé, oui, mais s’il vous plait ne déconnectez pas la musique de ses racines et du peuple qui chantaient ses chants.  Que réservez-vous au public châteauguois et allez-vous danser sur scène?  Plusieurs belles choses! On va avoir dans ce concert toute une panoplie de styles de la musique noire, du gospel jusqu’au hip-hop. C’est pour les jeunes et les moins jeunes. On va danser, les gens vont danser et on va inviter les gens à chanter. On veut inclure les gens. Ils vont vivre l’expérience gospel. Quand les gens sortent d’un concert, ils sont passés par toute la gamme des émotions : ils ont pleuré, eu la chair de poule, ils ont crié ou encore ils ont été émerveillés. Des billets sont toujours disponibles pour ce spectacle. Il est possible pour les spectateurs de s'en procurer au Spa Laberge.