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Elle donne son rein à un inconnu

le vendredi 15 avril 2016
Modifié à 0 h 00 min le 15 avril 2016
Par Valérie Lessard

vlessard@gravitemedia.com

Le 15 mars, la directrice exécutive de la fondation de l’hôpital de Kahnawake Kateri memorial, Lois Montour, était sur la table d’opération pour donner son rein à un inconnu, à la mémoire de son père décédé d’une maladie rénale. Un mois plus tard, la voilà présente à la table des organisateurs de la première Marche du rein de Châteauguay pour sensibiliser sa communauté à cette cause.

Mme Montour a été touchée personnellement par la maladie rénale de son père. Elle aurait aimé lui donner un rein, mais une greffe n’était pas envisageable pour lui en raison de sa condition médicale. «Mon père m’avait dit, tu devrais donner ton rein à quelqu’un d’autre, raconte-t-elle. Lorsqu’il est décédé, j’ai décidé de faire un don à un inconnu.» La résidente de Kahnawake s’est inscrite au programme de don croisé de rein, qui permet de faire un don de son vivant de façon anonyme. Ce programme permet de jumeler des couples donneurs-receveurs non-compatibles et des donneurs anonymes. Par exemple, une fille qui souhaiterait donner un rein à son père, mais dont les organes ne sont pas compatibles. Son père pourrait être jumelé à un donneur compatible anonyme et sa fille pourrait donner son rein à une tierce personne qui en a besoin. De son côté, Mme Montour a donné son rein à une personne de Toronto.

Lois Montour a rapidement accepté de s’impliquer pour la première édition de la Marche du rein de Châteauguay, car elle souhaite sensibiliser sa communauté aux maladies rénales. Les recherches ont démontré que les personnes autochtones ont plus de risque de souffrir de problèmes rénaux que la population générale.

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