Société

Elle se sent renaître après sa chirurgie bariatrique

le mercredi 24 juillet 2019
Modifié à 15 h 04 min le 18 juillet 2019
Par Valérie Gagnon

vgagnon@gravitemedia.com

Danielle Parent n’en pouvait plus de porter son poids de 150 kilogrammes. C’était son « handicap ». Aujourd’hui, la femme de Sainte-Martine se sent revivre après avoir subi la chirurgie bariatrique. Récit d’une femme qui a perdu la moitié de son poids. « Je sais qu’il y a tellement de souffrance vis-à-vis l’obésité morbide. C’est un passé constant dans la tête. Souvent, on a essayé plein de choses, mais il n’y a rien qui a fonctionné », dit-elle. Cette dame se disait fonctionnelle au quotidien, mais avait des blocages psychologiques. Elle ne voulait pas rencontrer de nouvelles personnes et voir de la famille à cause de son obésité. Danielle Parent évitait les nouveaux endroits. « Je me disais souvent; lundi, je vais recommencer ma diète et il y avait tout le temps un échec. J’allais au Weight Watcher et au Minçavi, le médecin, il n’y avait rien à faire », confie-t-elle. 10 ans auparavant, la principale intéressée a pris un anti dépresseur qui lui aurait causé comme effet secondaire une prise de masse de 50 kg en trois mois. [caption id="attachment_66970" align="alignnone" width="444"] Danielle Parent avant la chirurgie.[/caption] « J’ai toujours été à la diète. Avec ce dernier 50 kilos-là qui s’est rajouté, c’était catastrophique. » Le 12 mars 2018 est une date importante dans sa vie. C’est la journée où elle a eu sa chirurgie bariatrique à l’hôpital Sacré-Cœur après trois ans d’attente dans le système de santé publique. « Ceux qui vont au privé peuvent se faire faire ça n’importe quand, mais ça coute 13 000$. » [caption id="attachment_66969" align="alignnone" width="444"] L'évolution de Danielle Parent après la chirurgie bariatrique.[/caption] Après la chirurgie Danielle Parent veut redonner espoir à ceux qui vivent avec ce problème de santé. « C’est toute une autre vie. Une vie sans complexe. » L’opération permet de couper le sentiment de faim. « Ce qui est important; c’est de se préparer. » Les trois quarts de son estomac lui ont été amputés. Mme Parent peut ingérer l’équivalent d’une demi-tasse de nourriture. « Tu ne peux pas boire en mangeant, mais ça c’est tellement peu comparativement à toute la souffrance d’avant la chirurgie et la souffrance morale de ton obésité. » Pour elle, l’opération est un outil malgré tout le travail au niveau psychologique et physiologique à assumer. Celle qui a perdu près de la moitié de son poids revendique le fait qu’il devrait y avoir ce type de chirurgie offert dans la région. Cette dernière considère que l’obésité coûte cher à l’État. Dans quelques années La chirurgie bariatrique sera disponible dans le futur Hôpital à Vaudreuil-Soulanges qui doit ouvrir ses portes en 2027. «En effet, puisque nous n'avons pas encore cette spécialité dans notre établissement (hôpital Anna-Laberge), nous allons profiter du nouvel hôpital pour développer cette expertise qui sera disponible à l’ensemble de la population du territoire du CISSS de la Montérégie-Ouest», indique Jade St-Jean, conseillère aux communications externes du Centre intégré de santé et de services sociaux de la Montérégie-Ouest. L’association médicale canadienne et l’Organisation mondiale de la Santé considèrent que l’obésité est une maladie chronique.