Élections provinciales 2022
Actualités
Politique

Émilie Poirier en politique pour faire avancer les choses

le dimanche 11 septembre 2022
Modifié à 17 h 02 min le 09 septembre 2022
Par Eric Tremblay

etremblay@gravitemedia.com

Après avoir beaucoup milité, en environnement notamment, Émilie Poirier a ressenti l’appel de la politique pour faire avancer les choses autrement. (Photo Le Soleil : E.T.)

Émilie Poirier est une citoyenne engagée qui a la cause environnementale à cœur. Ses actions militantes avec le Mouvement d’action régional en environnement (MARE) ou pour le P’tit bois vert parlent en ce sens. Pour faire avancer les dossiers, elle a décidé de se lancer en politique et de porter les couleurs de Québec solidaire dans Beauharnois.

« Une personne seule ne peut rien faire, dit-elle attablé au Café et Boutique Daniel St-Onge. Je l’ai senti avec ces deux dossiers. Ça prend un changement structurant pour faire bouger les choses. Il y en a eu des victoires. Mais il faut aller plus loin. On ne peut pas être juste dans la sensibilisation. J’avais cet appel. »

Sur la question environnementale, elle sent que les mentalités changent. La candidate solidaire apprécie la voie empruntée par Salaberry-de-Valleyfield avec une végétalisation plus importante en milieu urbain. Des infrastructures naturelles qui contribuent à l’écoulement des eaux ou à la filtration de l’air.
 

Des députées inspirantes

Alors que le courant est au cynisme, Émilie Poirier penche plutôt pour le contraire. Des députés comme Émilise Lessard-Therrien ou Christine Labrie ont su l’inspirer sur la politique et le rôle du député local. « Même dans l’opposition, elles ont amené des changements de fond dans leur circonscription observe la candidate. Même que dans l’opposition, tu es moins dans la ligne de partie. Je n’ai pas entendu parler souvent le député sortant [Claude Reid de la Coalition avenir Québec], parler à bras le corps de l’Hôpital alors qu’il doit s’aligner avec son gouvernement. »

Des statistiques démontrent que le candidat local représente 8 % du vote en circonscription alors que les électeurs donnent davantage leur appui à un parti ou un chef. Pourtant, ce 8 % peut être décisif et Émilie Poirier souhaite que les électeurs votent pour leur candidat en connaissance de cause. 

«L’action va stopper le cynisme. Un politicien tout seul ne peut pas faire grand chose. C’est ensemble [en groupe] qu’il peut réussir.» - Émilie Poirier

Si elle est élue, elle entend embrasser le rôle de députée à l’image de ces confrères de Québec solidaire qui viennent de compléter leur mandat. « On sait ce qu’ils ont fait localement, mais également lorsqu’ils siégeaient à Québec, note-t-elle. Ici, je ne sais pas ce qu’a fait M. Reid au moment où il était à Québec et ça fait partie de son rôle. »
 

Santé et éducation

Sur le terrain, les électeurs lui parlent de santé et d’éducation. Les plus jeunes et les plus âgés se sentent oubliés du discours politique.

La candidate est inquiète que 24,6 % des étudiants au Centre de services scolaire de la Vallée-des-Tisserands quittent le réseau avant d’avoir obtenu un diplôme. Ce qui place le CSSVT au cinquième échelon en la matière au Québec. Elle est d’avis que le milieu scolaire doit être plus attractif pour les élèves mais aussi le personnel enseignant.

Quant à l’Hôpital du Suroît, elle déplore la menace de délocalisation de services. « Prenons juste 100 M $ [200 M $ ont été annoncés plus tôt cet été] et gardons les 10 services, lance-t-elle. Les urgences ont besoin d’amour. Mais la ressource humaine, il faudra y investir aussi et lui donner plus de pouvoir. »

Elle partage le fait que Vaudreuil-Soulanges a besoin de services. Mais pour la candidate, l’opération se présente comme «déshabiller Paul pour habiller Jacques». 
 

Logement et main d’œuvre 

Pour accueillir plus de travailleurs, il faut qu’il y ait la construction de plus de logement. Le taux d’inoccupation à Salaberry-de-Valleyfield se chiffre à 0,7 %. Un gouvernement de Québec solidaire prévoit justement la construction de 50 000 logements sociaux. « Il faut aider la Ville; en ce moment, elle n’a que la taxe foncière, avance-t-elle. Par exemple, Salaberry-de-Valleyfield reçoit 4,2 % du gouvernement alors qu’elle assume 20 % des coûts des infrastructures. »

Une aide à l’automatisation et l’accueil de plus d’immigrants sont aussi des avenues à prioriser. 
De l’aide au PME pour stimuler l’achat local et une loi pour préserver les terres agricoles de la spéculation immobilière sont aussi des idées avancées par Émilie Poirier de Québec solidaire.