Ex-frère visé par des allégations d'agressions sexuelles intervenant à Châteauguay

Un ex-frère visé dans un recours collectif contre un collège de Granby alléguant des agressions sexuelles survenues dans les années 1970 se trouve depuis quelques années dans la région de Châteauguay.

Le nom de Claude Lebeau figure dans la liste des ressources du Diocèse catholique de Valleyfield. Il est identifié comme «intervenant en soins spirituels à l’hôpital Anna-Laberge» dans une publication du réseau de la santé, «Le Messager», datant de 2012. Il est toujours employé du CISSSMO, qui administre les établissements de santé dans la région, mais ne «travaille pas actuellement», a confirmé l’organisme au journal La Voix de l’Est. M. Lebeau oeuvrerait auprès de personnes âgées.

C’est un homme de 56 ans au nom gardé secret qui a déposé, le 7 octobre, un recours collectif contre le Collège Mont Sacré-Cœur de Granby. Un dédommagement de 1,2 M $ est réclamé pour des agressions sexuelles alléguées. Le requérant soutient qu’il a été violé plus de 300 fois par Claude Lebeau alors qu’il était pensionnaire à l’établissement de Granby et était âgé entre 13 et 15 ans.

Le Collège n’est plus administré par les Frères du Sacré-Cœur depuis 2004. Lebeau a quitté la congrégation en 1997.

À la suite de la médiatisation du recours collectif, d’anciens élèves du collège ont contacté le cabinet d’avocats pilotant le recours pour dire qu’ils avaient aussi été agressés.  L'avocate Olivera Pajani, associée chez Kugler Kandestin, a confirmé au Granby Express recevoir des courriels et des appels d'ex-étudiants depuis la sortie de «A» (pseudonyme de la victime du frère Lebeau). «Pour certains, c’est un énorme choc. C'était la première fois qu'ils en parlaient», a-t-elle fait part au journal.

Le bureau de Kugler Kandestin n’en est pas à son premier dossier du genre. Il a notamment porté les recours collectif contre les Pères Rédemptoristes et les Clercs de Saint-Viateur.

Le Comité des victimes de prêtres encourage les personnes agressées à briser le silence. «Toute personne ayant des informations sur cet individu (ou tout cas d’abus ou de gestes déplacés par des religieux) est invité à communiquer en toute confidentialité avec le Comité à l’adresse info@victimedepretre.org», indique dans un courriel Carlo Tarini, porte-parole de l’organisme.

Claude Lebeau n’avait pas retourné l’appel du journal Le Soleil de Châteauguay au moment de publier.